Le controversé général à la retraite, Khalifa Haftar, et non moins chef d'état-major des forces armées libyennes, sous contrôle du gouvernement parallèle de Tobrouk, était à Moscou durant deux jours, où il aurait demandé aux autorités russes d'engager une opération militaire similaire à celle déjà en cours en Syrie, ont rapporté les médias moscovites, bien que cela semble irréalisable en raison de l'embargo sur les armes de l'ONU toujours en vigueur sur la Libye. Cette visite, la deuxième du genre, intervient dans un contexte où le général libyen semble devenir un interlocuteur incontournable pour une solution durable de la crise en Libye. D'ailleurs, le président du Conseil présidentiel, Fayez al-Serraj, a renouvelé, lundi, dans un entretien à Alsharq al-Awsat, son appel à l'aide à l'institution militaire libyenne pour venir à bout du terrorisme. Encouragé par ses victoires militaires dans l'Est libyen et la reprise de contrôle du "Croissant pétrolier", le général Haftar a beaucoup d'atouts en main pour convaincre des pays comme la Russie, l'Egypte et les émirats arabes unis, à lui apporter un soutien conséquent dans sa guerre contre le terrorisme. L. M.