Plus d'un millier de villageois d'Ighraïne, dans la commune d'Idjeur, relevant de la daïra de Bouzeguène, à 60 km à l'est de Tizi Ouzou, ont procédé, hier, à l'organisation de trois sit-in devant le tribunal d'Azazga, la brigade de gendarmerie d'Ifigha et la sûreté de daïra de Bouzeguène pour exiger la vérité sur la disparition du jeune Bazi Kamel, âgé de 24 ans, depuis le 25 octobre dernier et en plein centre du village d'Ighraïne, et dont l'enquête diligentée, le jour même, par les services de sécurité, n'a donné aucun résultat. Les villageois, qui ont patienté pendant 35 jours, s'inquiètent et s'offusquent du fait que "l'enquête n'arrive pas à établir les liens sur les circonstances de cette disparition qui accentue la douleur de la famille, des habitants du village et de tous les citoyens de la commune d'Idjeur". Plusieurs centaines de citoyens des villages d'Ighraïne, de Tirit Nath Oumalek, de Bouaouane, de Mehaga, d'Aït Aïcha, d'Ighil Boukiassa et d'Iguersafene ont passé au peigne fin tout le territoire de la commune pour tenter de retrouver d'éventuelles traces du disparu, mais en vain. Les villageois n'arrivent pas à comprendre qu'un jeune de cet âge là puisse disparaître sans donner le moindre signe de vie. Devant les trois institutions, les villageois ont exhibé les portraits du jeune Kamel Bazi et déployé des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire : "Nous, citoyens du village d'Ighraïne, réclamons toute la vérité sur la disparition de notre frère Kamel." Aksil Azouaou, un des porte-paroles du village, nous a donné les résultats de cette action concertée : "Nous avons été reçus par le procureur du tribunal d'Azazga qui a pris note de nos doléances, celles de réactiver le dossier de recherche du jeune disparu en impliquant tous les services de sécurité, police, gendarmerie et le détachement de l'ANP basé à Idjeur. Il nous a promis de poursuivre l'enquête jusqu'au bout pour connaître toute la vérité sur cette mystérieuse disparition." KAMEL NATH OUKACI