Un appel diffusé sur les réseaux sociaux, dont les auteurs revendiquent leur appartenance au FFS, a fait état de la préparation de l'occupation du siège national les 9 et 10 décembre, jours de la tenue du conseil national du parti. Le Front des forces socialistes (FFS) est en proie à des tensions internes qui ont débuté depuis déjà plusieurs semaines avec la suspension du sénateur Moussa Tamadartaza de ses activités organiques, et qui se sont exacerbées avec la traduction, devant la commission de règlement des conflits, du député et membre du présidium du parti, Rachid Halet. En effet, un appel largement diffusé sur les réseaux sociaux, mais dont les auteurs revendiquent leur appartenance au FFS mais qui demeurent non identifiés, a fait état de la préparation d'occupation du siège national les 9 et 10 décembre prochains, soit les jours prévus pour la tenue du conseil national du parti, et ce, écrivent-ils, "suite au coup préparé par le pouvoir et ses éléments à l'intérieur du FFS contre le docteur Halet et la ligne politique du FFS". Dans ce même appel lancé sur la page facebook "FFS fraternité", les auteurs expliquent que cette décision a été prise, jeudi dernier, lors d'une réunion tenue dans une localité des hauteurs de Tizi Ouzou et qui a regroupé 115 militants. Outre l'occupation du siège national, les rédacteurs de l'appel promettent d'animer une conférence de presse pour révéler ce qu'ils qualifient de "vérités sur la boîte de communication et d'archivage des Baloul avec les militaires". Selon des sources au FFS, "la réunion évoquée dans l'appel diffusé sur les réseaux sociaux n'a pas, en premier lieu, réuni 115 militants mais beaucoup moins. Et ceux qui y ont pris part sont d'anciens dissidents ayant déjà quitté le parti et qui n'y sont pas organiquement structurés actuellement". Pour notre source, "l'objectif recherché par cet appel est de faire passer Rachid Halet pour une victime alors que les sanctions tomberont de toute manière puisqu'il ne s'est même pas présenté hier, samedi, tout comme d'ailleurs la fois précédente, devant la commission de règlement des conflits pour donner des explications, et ce, contrairement aux autres membres du présidium". Des sanctions seront prises, insiste notre interlocuteur, car, dit-il, "Rachid Halet s'est rendu coupable de transgression du règlement intérieur et d'avoir fait des déclarations qui portent préjudice au parti et à sa ligne politique, comme celle concernant la déclaration de Khaled Nezzar lorsqu'il a avancé que le FFS n'a jamais remis en cause la légitimité des institutions algériennes". Pour notre interlocuteur "cette affaire reste toutefois une affaire politique interne au parti".