La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (Ptic), Houda-Iman Faraoun, a affirmé, hier, à Lakhdaria, où elle était en visite d'inspection à l'entreprise Algérie Télécom satellite (ATS), que le futur code des postes et télécommunication est "fin prêt" et devrait être soumis à l'adoption du Parlement dans les prochaines semaines. Interrogé par Liberté sur le contenu de ce code et notamment l'article de loi portant sur la fin du monopole d'Algérie Télécom sur la téléphonie fixe et ADSL, la ministre indiquera que "cette loi va permettre d'ouvrir le marché des télécommunications au privé et ainsi permettre une diversification des services au profit des abonnés", a-t-elle indiqué, tout en précisant que la bande passante et les infrastructures des télécommunications resteront dans le giron d'AT. "Que les choses soient claires, Algérie Télécom gardera le monopole sur la bande passante et les infrastructures. Cette loi concerne uniquement le dégroupage des lignes des abonnés, soit en terme technique, le dernier kilomètre", a-t-elle tenu à préciser. Ces clarifications ont pour but de calmer la grogne des syndicalistes d'AT, qui refusent que leur entreprise soit "privatisée". Pour rappel, Mohamed Tchoulak, secrétaire général de la Fédération de la poste et des technologies de l'information (UGTA), s'est interrogé sur les objectifs de certaines dispositions du futur code des télécommunications, notamment pour ce qui concerne le dégroupage qui permettra à des opérateurs privés d'accéder à la boucle locale qui est actuellement le monopole d'Algérie Télécom. Les assurances de Houda-Iman Faraoun devraient désamorcer la crise au sein de l'opérateur historique, dont les syndicats menacent d'une grève générale, si le gouvernement venait à faire passer en force ce texte de loi. S'agissant de la visite d'hier, elle avait pour principal objectif de vendre le savoir-faire algérien en matière de technologies de l'information et de la communication au Mali. À cet effet, la ministre des Ptic était accompagnée par son homologue malien. Pour l'occasion, Mme Houda-Iman Faraoun a endossé son costume de VRP pour vanter le savoir-faire et les compétences algériennes dans le domaine. Elle rappellera, dans le même ordre d'idées, qu'à l'instar des nations les plus modernes, dès 1974, l'Algérie a adhéré à Intelsat (International Télécommunications Satellite Consortium) et qu'à partir de ce téléport de Lakhdaria, ATS offre un moyen sûr et fiable de communication par satellite. Le ministre malien des Ptic a eu droit à une série de démonstrations concernant la géolocalisation par satellite, la téléphonie via IP ainsi que la connexion Internet de très haut-débit via satellite. Seul bémol à cette visite, la presse nationale et locale n'ayant nullement été conviée, la ministre s'est contentée des médias publics. RAMDANE B.