La grève des enseignants affiliés au syndicat autonome Cnapest de la wilaya de Blida a provoqué une paralysie dans les lycées. Selon le bilan du bureau de la coordination du syndicat Cnapest, sur les 47 lycées que compte la wilaya, 35 ont répondu à l'appel au débrayage pour boycotter les examens avec un taux de suivi qui a atteint les 100%. Le syndicat cite les grands lycées du chef-lieu de la wilaya comme Omar-Ibn El-Khetab, Ibn Rochd, et ceux de Bouderghouma et Ibn Toumert de Boufarik. Ce taux est suivi aussi par des enseignants de 5 autres lycées où le taux de suivi enregistré varie entre 50 et 70%, selon les estimations. Les examens ont été assurés à 100% uniquement dans sept lycées. En revanche, Merzak Terfay, membre du bureau régional du Cnapest, chargé des finances, a reconnu le faible taux de participation dans les écoles primaires avec un ou deux établissements seulement. Pour sa part, la direction de l'éducation, par la voix du chargé de la communication, évalue le taux du suivi de la grève dans les lycées juste à 5,95% avec une majorité des lycées ayant toutefois assuré le déroulement des examens. Dans un communiqué adressé à notre bureau, le Cnapest, qui estime que cette grève des lycées surtout, est une réussite qui reflète la mobilisation et l'engagement des enseignants "qui refusent toute humiliation et toute discrimination de la direction de l'éducation". Le Cnapest annonce une grève ouverte jusqu'à ce que le ministère de tutelle se penche sérieusement sur ce conflit entre le syndicat et la direction de l'éducation. "Nous mettrons en garde tous ceux qui tentent d'entraver l'activité syndicale, à leur tête les directeurs des établissements et les inspecteurs qui avaient bafoué les lois, notamment les articles 32, 33, 57, 58 et 59 relatifs au code du travail 90-02. Il faut savoir que la grève et le boycott ne sont pas une action individuelle, mais issus des conflits collectifs. Le syndicat compte utiliser son droit de saisir la justice", a indiqué le coordinateur du bureau du Cnapest par intérim, Azzedine Ben Moussa. Ce dernier avertit le ministère qu'en cas de tergiversation, le pourrissement pourrait s'amplifier davantage surtout que le Cnapest a respecté toutes les procédures avant de rentrer en grève. "Il est urgent que la tutelle intervienne pour mettre fin à ce conflit", conclut le communiqué. K. Fawzi