Les ministères de l'Industrie et des Mines, de l'Enseignement supérieur et de la Poste et des TIC vont créer prochainement un bureau de transfert de technologie pour l'exploitation de tous les brevets d'invention nationaux. Cette instance servira de médiateur entre les inventeurs et les entreprises qui ont exprimé un besoin dans tel ou tel domaine. Cette structure aura donc à identifier la demande des sociétés et de puiser ensuite dans la banque de données des travaux de recherche réalisés par les innovateurs. Ce bureau mis en place dans tous les pays industrialisés, organise ainsi les négociations entre les deux parties (chercheur et entreprise) afin qu'elles aboutissent à un accord d'achat du brevet. C'est, en tout cas, ce qu'a annoncé hier M. Abdelhafid Belmehdi, directeur général de l'Institut national de la propriété intellectuelle (Inapi) à l'inauguration du 6e Salon national de l'innovation au palais des expositions des Pins maritimes. Cette édition, initiée par l'Inapi, a vu la participation, indique M. Belmehdi, de 70 exposants dont 30 inventeurs, des centres de recherche, des centres d'appui à la technologie et à l'innovation (Cati) et des associations d'innovateurs. Placé sous le thème "l'innovation clé de la compétitivité", ce rendez-vous annuel a pour objet de mettre en relation d'affaires, les inventeurs et les investisseurs. L'Algérie, faut-il le préciser, a installé 34 Cati, spécialisés dans divers créneaux d'activités dont la mécanique, l'électronique, la chimie et la pharmacie, répartis à travers tout le territoire national. Ces organismes (Cati) ont pour rôle d'accompagner les ingénieurs créateurs dans la concrétisation de leurs projets de recherche. Car les chercheurs trouvent, effectivement, des difficultés à financer leurs projets et leurs prototypages. Mieux, des Cati seront même placés dans des entreprises telles que Sonelgaz et Naftal. 6e Salon national de l'innovation : 70 exposants En marge du salon, un atelier dédié à la propriété industrielle en général sera animé par des représentants de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi). À la clôture de la manifestation, l'Inapi organise le concours de la meilleure invention de l'année qui récompensera le travail de recherche réalisé par les inventeurs. Une commission de l'Institut évaluera les dossiers des candidats. Toutes ces innovations, faut-il le souligner, sont à même de contribuer à la promotion de l'activité économique et industrielle et de la compétitivité de l'entreprise algérienne. Plusieurs conventions ont été signées, rappelle-t-on, entre les instituts relevant du ministère de l'Industrie et des Mines et les laboratoires et centres de recherche liés au ministère de l'Enseignement supérieur. L'objectif est d'assurer une coordination et un rapprochement plus efficients entre ces établissements et une meilleure exploitation des résultats de la recherche. B. K.