Les rebelles syriens de l'opposition dite modérée dans la ville d'Alep ont appelé hier à un cessez-le-feu immédiat de cinq jours et l'évacuation des civils vers une autre région aux mains des insurgés dans cette province du nord du pays, selon un communiqué. Ce texte, publié alors que les forces gouvernementales ont repris aux rebelles les trois quarts d'Alep-Est, appelle à des négociations sur l'"avenir de la ville" une fois que la crise humanitaire aura été surmontée. Le texte appelle à "un cessez-le-feu humanitaire immédiat de cinq jours" et à l'évacuation, sous le contrôle de l'ONU, de quelque 500 personnes ayant besoin d'être soignées dans l'urgence. Il réclame par ailleurs "l'évacuation des civils qui souhaitent quitter Alep-Est assiégé pour le nord de la province d'Alep", où les rebelles contrôlent encore une partie du territoire. Les rebelles excluent en revanche le départ de civils vers la province voisine d'Idleb car elle "n'est plus une zone sûre en raison des bombardements de la Russie et du régime". L'initiative ne mentionne pas le sort des combattants qui restent à Alep-Est. Plusieurs groupes ont déjà annoncé qu'ils n'entendaient pas évacuer et qu'ils étaient décidés à combattre jusqu'au bout. Le texte appelle à ce que des "négociations sur l'avenir de la ville" débutent lorsqu'une amélioration de la situation humanitaire aura été réalisée. Un responsable du groupe Noureddine al-Zinki, Yasser Youssef, a confirmé que ce communiqué avait été approuvé par l'ensemble des unités combattant à Alep, dont Fateh al-Cham, l'ex-Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda). R. I./Agences