Selon une source digne de foi, nous apprenons que la société Sonatrach a décidé d'ordonner un audit concernant la gestion d'Omar Ghrib depuis son retour à la tête du MCA en avril dernier. Dans un rapport préliminaire présenté par le conseil d'administration de la SSPA-MCA, il a été mentionné des irrégularités dans les contrats des joueurs, les rédacteurs du rapport ayant constaté par exemple que les contrats des joueurs comme Bramki et Amachi faisaient référence à des montants que les concernés ne touchaient pas réellement, c'est-à-dire qu'une tierce personne récupérait la différence. La direction de Sonatratch envisage d'aller loin dans cette affaire en saisissant une fois l'audit bouclé, le procureur de la République. Dans l'une de ses dernières livraisons, le supplément sport de Liberté avait révélé justement que des informations sont parvenues au conseil d'administration du MCA faisant état de certaines anomalies dans les salaires des joueurs. "Les salaires portés sur les contrats ne sont pas conformes aux virements effectués, il y aurait des différences qu'une tierce partie est en train de récupérer, une sorte de rançon, acceptée, du reste, par les joueurs", révèle notre source. Il s'avère aussi, selon ces informations, que beaucoup de joueurs du MCA sont effectivement payés par Ghrib et d'autres non, ce qui a provoqué une cassure dans l'équipe. "Ghrib a payé les joueurs en fin de contrat et les nouvelles recrues et leur a offert même des salaires à l'avance (jusqu'à 6 mois), alors que nous, nous n'avons rien perçu depuis au moins trois mois", confie à Liberté un joueur qui a requis l'anonymat pour des raisons évidentes. Un ancien dirigeant du MCA témoigne à ce sujet : "Une fois, j'ai reçu dans mon bureau un joueur qui était venu me voir pour me dire qu'on s'était trompé sur son salaire. Je pensais qu'il s'agissait d'une simple erreur de comptabilité, mais mon interlocuteur m'a vite corrigé en me disant qu'il a reçu un montant supérieur à son salaire habituel, alors que son contrat indiquait bel et bien ce salaire. Nous avons mené notre enquête et nous nous sommes aperçus que c'était le cas pour quasiment tout le monde. En fait, on a vite compris que l'ancienne direction (Ghrib) procédait à des coupures arbitraires et qui allaient, bien sûr, dans les poches des anciens dirigeants." Affaire à suivre ! Samir Lamari