Les experts Meda recommandent la mise en place des infrastructures nécessaires à la modernisation de ce segment d'activités (fichier des conducteurs, convention IDA, statut des experts, bonus malus…). Une équipe Meda travaille, depuis plus de deux ans, à la modernisation du secteur des assurances. Après un diagnostic du marché, un consensus s'est établi au sein des compagnies publiques, approuvé par la direction des assurances, pour travailler au rééquilibrage du marché de l'assurance auto. Des groupes de travail intercompagnies ont été constitués, assistés par des experts Meda, qui doivent mettre en place les infrastructures nécessaires à ce rééquilibrage (fichier des conducteurs, convention IDA, statut des experts, bonus malus…). L'idée, nous dit-on, est “de faire fonctionner les choses”. Car, nous dit-on, tout ce qui se fait en France, sur le plan de la réglementation, existe en Algérie, à la seule différence que ce n'est pas appliqué dans le pays. Les experts Meda citent le système “bonus malus”, qui instaure une distinction entre les “bons” et les “mauvais” automobilistes, en fonction de la fréquence des accidents. De ce fait, les “bons assurés” devraient accéder à des conditions de couverture bien plus favorables que celles offertes aux mauvais assurés. Or, ce système n'est pas appliqué. Pour qu'il soit mis en œuvre, il faut la mise en place d'“un fichier conducteur”, pour suivre les accidents. Aujourd'hui, malheureusement, il n'y a aucun moyen de vérifier la fréquence des accidents. Les experts Meda ont proposé aux compagnies d'assurances la mise en place de ce fichier, dans lequel tous les assureurs verseraient leurs sinistres. “Il commence à fonctionner”, nous dit-on, mais il ne sera opérationnel que dans une année. D'autres chantiers sont proposés, l'informatisation, la formation “de régleurs de sinistre”, l'intermédiaire en assurance… Tous les éléments d'une modernisation du secteur des assurances. M. R.