Le groupe musical El-Foukr R'Assembly, dont les artistes sont issus de l'Algérie, le Ghana et le Burkina Faso, a enflammé, dernièrement, le public béjaoui, à la faveur d'un concert donné au théâtre régional Malek-Bouguermouh (TRB). Pour son premier show dans la capitale des Hammadites, ce collectif de jeunes artistes africains, qui s'est produit dans une salle comble et déchaînée, a su subjuguer l'assistance, composée essentiellement de mélomanes. Une assistance en pleine euphorie, qui s'est laissée bercer, l'espace d'une soirée musicale, par leurs différentes œuvres, mêlant harmonieusement de nombreux rythmes et styles musicaux, tels que le raï algérien, gnawa bluesy, diwane soufi, afro jazzy... À noter que la ville de Béjaïa est la première halte du groupe El-Foukr R'Assembly, qui se lance dans une mini-tournée en Algérie à l'occasion de la sortie de son premier album Look South. Ce nouvel opus est, faut-il le signaler, sur le marché depuis le mois d'octobre dernier. Le groupe El-Foukr R'Assembly est un projet audiovisuel indépendant qui a vu émerger une formation musicale composée de jeunes artistes de différentes nationalités africaines. Lancé en 2014 sous la direction artistique du réalisateur et producteur Multimédia Algérien, Oualid Khelifi, qui avait déjà vécu et travaillé en Afrique de l'Ouest. Ce projet a commencé à porter ses fruits après deux années de rencontres musicales, de tournages de films documentaires et de résidences artistiques en Algérie, au Ghana et aux Etats-Unis. C'est lors d'une rencontre entre jeunes artistes de la scène indépendante algérienne dans une région reculée du Sahara, à la frontière entre le Niger et l'Algérie, en 2014, que cette idée de créer le collectif El-Foukr R'Assembly avait germé dans leur esprit. Ensuite, ce groupe de musiciens s'est rendu au Ghana pour un mois de résidences artistiques et de concerts. Les rencontres avec les musiciens locaux se sont succédé dans un faubourg de la capitale Ghanéenne Accra, et depuis, le R'Assembly s'agrandit. "Ce parcours artistique s'est par conséquent développé entre des transes traditionnelles et des tendances contemporaines : un diwane soufi et afro jazzy, un raï algérien audacieusement innovateur, un gnawa bluesy à la sahelo-saharienne...", nous a expliqué l'initiateur du projet, Oualid Khelifi. Notre interlocuteur, qui se dit très satisfait de la première production sur scène de son groupe, estime qu'"il est temps que la jeunesse maghrébine et africaine s'unisse et s'entraide pour prendre son destin en main." K. O.