Cette édition du festival culturel du film amazigh, qui se tient jusqu'au 22 décembre, verra 25 œuvres en course pour l'Olivier d'or. L'ouverture de cet événement dédié au 7e art a été marquée par un hommage à la comédienne Anissa et par la projection du film La Colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh. Le coup d'envoi de la 15e édition du festival culturel du film amazigh, qui réunit cette année 25 films en compétition, a été donné avant-hier soir au théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou par le secrétaire général du ministère de la Culture, Smaïl Oulebsir, par le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Boudarbali, et le P/APW Mohamed Klalèche. L'ouverture a été également marquée par la présence de nombreuses figures de la chanson et du cinéma algériens, à l'image de Lounis Aït Menguellet, Akli Yahiaten, les frères Mohamed et Saïd Hilmi... M. Oulebsir soulignera, à l'occasion, la volonté du ministère de la Culture de soutenir les projets cinématographiques portés par des promoteurs privés, notamment pour la création de studios de tournage et de villes de cinéma, et ce, en mettant en place un cadre incitatif et un plan fiscal et parafiscal, avec l'apport des autorités de wilaya qui pourront, pour leur part, garantir le foncier nécessaire. M. Oulebsir soulignera encore la volonté du ministère de la Culture, avec celui de l'Education nationale, d'encourager les activités artistiques dans le milieu scolaire en affirmant qu'il y a "un regard nouveau que nous essayons d'apporter au système de formation. Nous avons une convention avec le ministère de l'Education pour essayer de relancer la formation artistique au niveau des écoles mais aussi de relancer un maillage de conservatoires au niveau de certaines communes". Le commissaire du festival, Farid Mahiout, a rappelé lors de son allocution l'objectif de "cette grande manifestation cinématographique qui a pour but la promotion du cinéma amazigh dans sa diversité. Il est également un instrument moderne pour la valorisation de l'identité et de la culture amazighe et algérienne". Pour sa part, la directrice de la culture de la wilaya, Nabila Goumeziane, a souligné qu'"aujourd'hui le cinéma amazigh est devenu un segment important du 7e art. Il permet de retranscrire une mémoire collective, un vécu et une histoire". Lors de cette cérémonie d'ouverture, le festival a rendu un vibrant hommage à la diva et comédienne Anissa, de son vrai nom Ourida Mezaguer, qui a, à son actif, plus de 200 pièces de théâtre en tamazight. Pour cette première soirée, le public a pu assister à la projection du film La Colline oubliée du regretté Abderrahmane Bouguermouh. À rappeler qu'un total de 25 œuvres sont en course pour le grand prix l'Olivier d'or. D'ailleurs, la compétition a débuté hier avec la projection de La Souris et l'or de Markoudja, La Voix du silence de Slimane Boubkeur, Tazmurth de Belhocine Oublaïd, Sur les traces du passé, énigme de pierres, de Razika Mokrani et Asensi n wezru n'thor, de Hacène Aït Iftène. K. Tighilt