Tizi Ouzou à l'heure du «24 images/seconde» Le coup d'envoi de cette 15e édition, a été donné officiellement par Smaîl Oulebsir, secrétaire général du ministère de la Culture. Depuis hier, la ville de Tizi Ouzou est la capitale du cinéma d'expression amazighe. Comme prévu, les projections des films en compétition a débuté dans la matinée aussi bien dans la salle de spectacles de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri qu'à la cinémathèque de la ville des Genêts. Quant à la grandiose et désormais traditionnelle cérémonie d'ouverture, elle s'est déroulée dans la soirée de samedi dernier au théâtre régional Kateb-Yacine, sous des airs de fête et dans une salle archicomble. Ainsi, le coup d'envoi de la 15e édition du Festival culturel annuel du film amazigh (Fcnafa), a été donné officiellement par Smaîl Oulebsir, secrétaire général du ministère de la Culture. La célèbre comédienne et chanteuse célèbre Anissa, marraine de cette édition, et à laquelle un hommage est rendu à l'occasion de ce festival, était aussi de la partie. Lors de son intervention, Smaïl Oulebsir a souligné que le Festival du film amazigh a connu, au fil des éditions, un saut qualitatif considérable. «Ce festival du film amazigh est une aubaine pour découvrir de nouveaux talents créatifs dans le domaine du septième art et les métiers du cinéma, notamment l'écriture et l'actorat, mérite d'être encouragé». Le même responsable a affirmé devant les centaines de festivaliers que, dans le cadre de la rationalisation des dépenses, le département qu'il représente a adopté une politique garantissant la rentabilité de l'activité culturelle. L'importance de la mise en place «d'un cadre incitatif qui permettra à l'ensemble des intervenants (investisseurs, société civile, et pouvoirs publics) de contribuer au développement du septième art dans les normes exigées par l'industrie du cinéma» a été mise en exergue par l'orateur. Ce dernier a rappelé que le cinéma est un outil d'expression de la mémoire et de l'identité nationales, tel qu'exprimé dans le slogan de cette 15ème édition du cinéma amazigh: expression des valeurs mémorielles nationale». Le cinéma exige de nous un effort continu pour préserver la production cinématographique», a indiqué Smaîl Oulebsir en rappelant que le ministère de la Culture a achevé la numérisation de 15 grands films qui ont marqué le cinéma algérien, tandis que 15 autres sont en cours de numérisation. De son côté, Nabila Goumeziane, directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou a souhaité aux festivaliers la bienvenue à ce grand rendez-vous culturel dédié au cinéma amazigh. «Aujourd'hui, le cinéma amazigh est devenu un segment important du septième art, il permet de retranscrire une mémoire collective, un vécu, une histoire. Il met en exergue un patrimoine ancestral important et permet la pérennité de la culture amazighe basée essentiellement sur l'oralité.» Nabila Goumeziane a indiqué, en outre, que cette année, encore plus que pour les éditions précédentes, ce festival se trouve renforcé par la consolidation de l'identité algérienne à travers la constitutionnalisation de la langue amazighe. «Notre wilaya est riche par son histoire et sa culture, dont ses hommes et ses femmes ont tant donné pour que l'Algérie soit unie, libre et indépendante. Je précise également qu'en matière de cinéma, un travail colossal est en train de se faire par la tutelle: pour Tizi Ouzou, plusieurs salles de cinéma ont bénéficié de travaux de rénovation ou réhabilitation. Ainsi, la salle Mondial qui est fonctionnelle, la salle de cinéma Djurdjura en cours de reconstruction, et la salle de cinéma de Aïn El Hammam qui sera mise en fonction durant ce festival au grand bonheur des citoyens de la région», a rappelé la directrice de la culture de Tizi Ouzou. Cette dernière a révélé qu'un travail d'inventaire et d'expertise est en cours afin d'étudier la possibilité de redynamiser l'ensemble des salles de cinéma de la wilaya: une mission qui a été confiée à l'agence des grands projets de la culture et l'Onci. L'oratrice, au sujet du Festival du film amazigh a souligné enfin que cette manifestation aspire à devenir une véritable plaque tournante du cinéma algérien en réunissant les plus grandes personnalités du septième art et des personnalités culturelles et artistiques algériennes qui ont représenté dignement notre pays ici et ailleurs. Rappelons que pour cette quinzième édition, il a été enregistré 25 produits audiovisuels dont cinq longs métrages, neuf documentaires, sept courts métrages et quatre dessins animés.