Le coup d'envoi du 15e du Festival du film amazigh a été donné, samedi dernier, au théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, par le secrétaire général du ministère de la Culture, Smaïl Oulebsir, en présence d'un panel de responsables locaux et des artistes de la région. Cette grande manifestation mettra en compétition, durant une semaine, 25 films, dont 9 documentaires, 7 courts-métrages, 5 longs-métrages et 3 films d'animation selon le commissaire du festival, Farid Mahiout. Le SG de la tutelle a, dans son discours, souhaité que le film amazigh « gagne d'autres espaces, notamment sur le plan international ». Il a indiqué que le cinéma algérien en général et le film amazigh en particulier, sont la « perpétuation » de la mémoire nationale. A ce propos, il a déclaré que son département a « engagé de gros moyens pour la préservation de cette mémoire à travers la numérisation de 15 grands films, qui ont marqué le grand écran algérien ». S'agissant de la version originale du Film « Tahia ya Didou » de Mohamed Zinet (1971), les travaux de sa restauration et numérisation sont achevés et sa projection est prévue incessamment, selon Oulebsir. De son côté, le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, a souligné la disponibilité de son administration à accompagner le film amazigh. La directrice de la culture, Nabila Goumeziane, a, pour sa part, mis l'accent sur le rôle du film amazigh dans l'épanouissement de la culture et de l'identité amazighs. Invitée de marque de cette 15e édition, la grande diva de la chanson kabyle, Anissa, de son vrai nom Ourida Mezaguer, a été honorée à travers la projection d'un documentaire biographique, réalisé par Arezki Azzouz. L'heureuse élue du Grand Prix Assia-Djebar pour le roman 2016, Lynda Koudeche, a été également distinguée. D'autres grandes figures de la scène culturelle étaient également de la partie, à l'instar des deux grands maîtres de la chanson kabyle, Akli Yahiatene et Lounis Aït-Menguellet. Il y avait aussi les deux frères Hilmi, Saïd et Mohamed. Cette nouvelle session du festival est marquée par l'organisation d'une tombola pour gagner des tablettes, via la vente, à la maison de la culture, de tickets d'entrée aux salles de projection des films pour le prix de 50 DA et dont le tirage au sort aura lieu lors de la clôture du festival, jeudi prochain. Des conférences-débats autour du cinéma, des ateliers de formation dans les métiers du septième art et un concours du meilleur scénario sont également au programme de cette édition.