Résumé : Ramzi est pressé de célébrer le mariage, mais Amel était réticente. La préparation de son trousseau et la confection de ses toilettes vont demander du temps, et elle ne pouvait faire exception aux traditions. Elle reprend son travail. Un coup de fil en fin de journée la surprend. Intriguée, la jeune femme eut le souffle coupé un moment. Elle reprend ses esprits et répondit : - Vous demandez après qui, madame ? - Vous êtes bien Amel. Amel B. ? - Oui. C'est bien ça. Et vous, qui êtes-vous ? - Peu importe qui je suis. Je ne vous demanderai qu'une seule chose. Eloignez-vous de Ramzi. Sinon... - Sinon ? - Eh bien vous aurez à le regretter amèrement. - Et... On avait raccroché à l'autre bout du fil, et Amel garde le combiné un moment dans sa main. Elle se rassoit à son bureau, déroutée. Mais qui est donc cette femme qui lui demande de s'éloigner de Ramzi ? Comment la connaissait-elle ? Comment avait-elle pu avoir ses coordonnées ? Autant de questions qui la taraudaient et auxquelles elle n'arrivait pas à trouver une réponse. Elle prend son sac et se met à marcher d'un pas lent. Est-ce une mauvaise farce d'une de ses amies ? Non. Impossible. Personne n'était encore au courant de sa relation avec Ramzi, hormis son amie Hayet en qui elle avait une totale confiance. Elle quitte son bureau et referme la porte à clef. Arrivée chez elle, Amel eut fort à faire. Elle donne tout d'abord un coup de main à sa mère, qui avait eu l'idée saugrenue de nettoyer la cuisine un jour de semaine, puis s'occupe du dîner, avant de s'enfermer dans sa chambre, où elle se mettra illico presto à étudier certains dossiers urgents qu'elle n'avait pu traiter au bureau. Epuisée, elle ferme les yeux et ne sent même pas son corps glisser dans le lit ni sa tête retomber sur son oreiller. Elle bondit à la première sonnerie de son réveil-matin qui la tirait d'un rêve assez bizarre. Elle se rappelle de quelques phases, où elle se retrouvait sur une montagne, tandis que Ramzi lui tendait les mains. Elle avait voulu le rejoindre mais le terrain était escarpé et glissant. Pourtant Ramzi lui tendait toujours les mains. Elle voulu crier, lui dire qu'elle avait peur, que sa phobie des altitudes l'avait reprise. Hélas, ! aucun son ne sortait de sa bouche. Amel secoue la tête et se lève d'un bond. Quel rêve ! Elle se dit qu'après tout elle était heureuse d'être plutôt dans son lit que sur cette montagne solitaire. Pourtant l'image était si réelle dans son esprit qu'elle ne voulait pas quitter ses pensées. Elle se rappelle soudain le coup de fil de la veille, et la voix agressive de cette femme qui lui demandait de s'éloigner de Ramzi. Qui était donc cette intruse ? L'esprit en ébullition, Amel arrive au bureau et se met tout de suite au travail. Vers la mi-journée, la sonnerie du téléphone lui fera prendre conscience qu'elle n'avait pas relevé la tête de ses dossiers depuis la matinée. La voix de Hayet la surprend. - Amel ! Il est midi passé. Tu comptes jeûner aujourd'hui ? - Non, bien sûr que non. Mais j'avoue que j'étais tellement prise dans l'engrenage de mon boulot que... - Assez bavardé. Rejoins-moi au restaurant du coin. Je t'invite à déjeuner. - D'accord ma chérie. J'arrive tout de suite. (À suivre) Y. H.