Sous le titre "Non à l'impunité !", une pétition, à l'initiative d'associatifs, circule sur le Net. Ainsi, syndicalistes, universitaires et citoyens appellent les autorités algériennes à "mettre en place sans délai une commission d'enquête indépendante pour élucider les circonstances exactes de la mort de Mohamed Tamalt". Cette pétition dont les premiers signataires ont pour noms Daniel Rivet, historien, Gilbert Meynier, historien, Lahouari Addi, sociologue, Laure Malaboeuf Buisson, médecin, et Tahar Khalfoune, juriste. Hocine Malti, consultant pétrolier, demande également de "libérer immédiatement tous les détenus pour délit d'opinion, notamment le docteur Fekhar, Baba Nedjar, Slimane Bouhafs et le journaliste Hassane Bouras". Le texte qui accompagne la pétition rappelle que "arrêté et condamné à deux ans de prison pour un poème posté sur sa page facebook", le journaliste Mohamed Tamalt est jugé coupable "d'offense aux institutions et au président de la République". Or, "un homme public, fût-il président de la République, doit accepter la critique, il y va de la bonne gouvernance d'un pays", rappellent les signataires. Pour ces derniers, "en laissant ainsi mourir Tamalt le dimanche 11 décembre 2016 en prison dans des conditions pour le moins suspectes, les pouvoirs publics ont fait preuve d'une négligence coupable, et sa mort est un grave signal adressé à la profession de journaliste, laquelle a déjà payé un lourd tribut durant la décennie 1990, pour rétrécir comme une peau de chagrin la liberté d'expression chèrement acquise grâce aux sacrifices des Algériens". Notons que la famille de Mohamed Talmat a refusé de recevoir les résultats de l'autopsie. Elle réclame le dossier médical complet. A. R.