Résumé : Trop lasse pour accepter l'invitation de son fiancé, Amel s'apprêtait à rentrer chez elle, lorsque la femme de la veille la rappelle et profère d'autres menaces à son encontre tout en prétendant être l'épouse légitime de Ramzi. Amel tente d'en savoir davantage sur elle, mais elle avait déjà raccroché. Elle se lève et quitte les lieux. Au moment où elle refermait la porte derrière elle, la sonnerie du téléphone résonna de plus belle, mais cette fois-ci, la jeune fille refuse de revenir sur ses pas pour décrocher. Telle un automate, Amel rentre chez elle et s'enferme dans sa chambre. Son esprit vagabondait, et toutes les hypothèses plausibles embrouillèrent son cerveau. Ramzi ne pouvait lui avoir menti ou jouer la comédie. Sa sœur Manel et Faïza n'auraient tout de même pas marché dans ses combines et insisté auprès d'elle pour qu'elle s'empresse à donner une suite favorable à sa demande en mariage s'il avait déjà fondé une famille. Elle secoue la tête. Cette affaire ne lui disait rien qui vaille. Elle avait hâte de revoir Ramzi et cette fois-ci, elle ne mâchera pas ses mots pour lui demander de l'éclairer sur les coups de fil de cette femme ces deux derniers jours. Elle passe une nuit fort agitée et se réveille le lendemain avec une forte migraine. La journée démarrait mal pour elle, des coups de marteau résonnaient à l'intérieur de son crâne. Elle se rendit à la cuisine et se versa un grand verre d'eau, avant de retourner dans sa chambre pour prendre deux comprimés d'aspirine et s'allonger un moment sur son lit. Une sueur froide inondait son corps, l'effet de l'aspirine probablement, se dit-elle en fermant les yeux pour sombrer dans un profond sommeil. Vers la mi-journée sa mère vint la réveiller : -Amel ! Amel ! Amel ! réveille-toi, Ramzi te demande au téléphone. Pourquoi as-tu éteint ton portable ? La jeune fille ouvrit les yeux et se lève d'un bond. -Quelle heure est-il ? -13 heures. -Quoi ! J'ai dormi toute la matinée et tu ne m'as pas réveillée ? -Mais tu es malade ma fille. Regarde-toi un peu. Tu as une mine épouvantable. -Non mais tu te rends compte maman... D'habitude je suis la première au bureau. -D'habitude tu n'es pas malade mais aujourd'hui ton air las et abattu n'est pas pour me rassurer. Qu'as-tu donc Amel ? -Rien maman, je vais bien. Elle se lève prestement et court au salon pour prendre sa communication. Ramzi semblait inquiet : -Que se passe-t-il Amel ? Pourquoi n'es-tu pas au bureau ? -Je suis un peu fatiguée, Ramzi. Une migraine m'a empêchée de fermer l'œil de la nuit. -Tu devrais voir un médecin. Elle ferme un moment les yeux puis répond : -Non, ça ira. J'ai pris deux comprimés d'aspirine et je me sens mieux maintenant. Je vais m'habiller pour me rendre au bureau. -Il n'est pas question de te rendre au bureau aujourd'hui. Repose-toi. Cela te fera le plus grand bien. Elle jette un coup d'œil à la pendule du salon et juge que Ramzi avait raison. La journée était déjà bien avancée : -Désolée Ramzi pour l'invitation de ce soir. -Ce ne sera que partie remise ma chérie, je vais passer chez toi en fin d'après-midi pour prendre de tes nouvelles si tu n'y vois pas d'inconvénients. La jeune fille se passe une main dans les cheveux. Elle devait avoir une tête qui faisait peur ! Soudain elle se rappelle les menaces de la veille. Il était temps d'en parler à Ramzi. Elle s'empresse de lui répondre : -Non, je ne vois aucun inconvénient. À quelle heure penses-tu venir ? -Vers 18 heures, cela te va ? -C'est parfait. Amel raccroche. Elle se sentit un peu mieux, et sa migraine avait complètement disparu. (À suivre) Y. H.