Résumé : Ramzi raconte son aventure avec une hôtesse de l'air. Pour lui, la relation n'était que passagère, mais pour Amel les choses ne sont pas aussi simples. Ramzi ébauche un sourire : - Mais j'ai déjà fait mon choix. Cette femme si je la voulais, je l'aurais eue depuis longtemps. Tu oublies qu'on était sur le point de se marier. Seulement les choses ont pris une autre tournure. Je crois que c'est le destin qui a fini par trancher dans notre relation. Tu vois Amel, cette femme ne m'est pas destinée !. Amel garde le silence. Son cœur se serre et des larmes lui brouillaient la vue. La nuit commençait à tomber. Elle se sentit très triste, mais un peu plus soulagée. Ramzi lui a tout avoué. Elle n'avait plus rien à craindre. Elle se lève et prend son sac : - Rentrons Ramzi, ma migraine reprend. Il se lève à son tour, et s'approche d'elle : - Crois-moi, Amel… Il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Cette histoire est complètement banale. - C'est toi qui le dis… - Que veux-tu, que d'autres te le dise… Je suis le mieux placé pour ça, non ? - Oui, mais de grâce, je ne veux plus que cette femme m'appelle ! - Je m'en occuperai, c'est promis ! Ils se dirigèrent vers la sortie et la jeune fille frisonne. - Tu as froid ? - Un peu, il faisait chaud dans ce salon. - Non, je ne trouve pas. Tu as chaud Amel ? Il lui touche le front : - Mon Dieu ! tu es brûlante. Il enlève sa jaquette et la lui met sur ses épaules. - Tu aurais dû appeler un médecin. Pourquoi fallait-il qu'on sorte aujourd'hui, alors que tu n'es pas du tout en forme. - Cela ira mieux dans un moment ; ma migraine a repris. Mais je crois qu'un bon comprimé d'aspirine fera l'affaire. Ils se mirent à marcher côte à côte silencieusement et il lui entoure les épaules de son bras pour lui tenir chaud. Elle frisonne à son contact. Elle se sentait si à l'aise, si protégée ainsi couvée. Pourquoi fallait-il que cette femme vienne tout gâcher entre eux ? Ils arrivèrent au bas de son immeuble, et elle relève la tête et le regarde dans les yeux. Son regard suppliant a dû l'atteindre puisqu'il se penche vers elle et l'embrasse sur les deux joues avant de la rassurer : - Ne t'en fais pas, tout va rentrer dans l'ordre. - Je compte sur toi, Ramzi… Je n'aimerais pas me sentir coupable envers quiconque. - Tu n'es coupable envers personne… Oublie toute cette histoire ! - Et… - Et quoi ? - Et si jamais elle me rappelle ? Ramzi secoue la tête : - Je veillerai moi-même à ce qu'elle ne t'importune plus. Fais-moi confiance pour ça… Allez, monte te reposer ! Tu peux garder ma jaquette si tu as encore froid. Elle acquiesce et remonte chez elle un peu plus rassurée. Plus rassurée se demande-t-elle ? Pas exactement… mais enfin ! La vérité fait parfois très mal ; il faut accepter les choses telles qu'elles se présentent. Elle avait compris aussi que Ramzi ne voulait pas la blesser. Peut-être est-ce pour cela qu'il lui avait caché cette histoire ? Un peu plus tard et une fois sa migraine calmée par un comprimé d'aspirine, elle décide d'appeler Manel. Cette dernière était très heureuse d'apprendre que les choses avaient bien évoluée pour son frère : - Il a une sacrée chance de tomber sur une fille comme toi lui dit-elle… - Hum ! tu crois Manel ? - Je suis plus que certaine, et nous sommes tous très heureux qu'il ait enfin décidé de se marier… Il était grand temps ! - Mais… Amel avale sa salive (devrait-elle tout lui raconter ?) Elle hésite puis lance : - Manel, pourquoi m'as-tu caché qu'il avait déjà eu une... disons une liaison sérieuse avec une autre femme ? Manel garde le silence, prise au dépourvu probablement, se dit Amel. Au bout d'un moment, elle consent enfin à répondre : - Il a dû te tout raconter toute l'histoire, alors… - Oui… Mais enfin Manel, il va falloir que je te raconte moi aussi tout ce qui s'est passé, afin que tu me comprennes, et que tu me conseilles. - À ce point, Amel ? - Même plus que tu ne le penses… Je suis même arrivée à douter que Ramzi soit encore célibataire. - Oh non ! pas çà mon Dieu ! Que Dieu me préserve de ces mensonges, Amel ! - Tu ne m'a pas menti, Manel. Mais enfin, il aurait fallu tout me raconter… - Je n'avais eu ni le temps ni l'occasion de le faire… On s'est à peine vu à deux reprises. Et avec toutes tes hésitations, je t'avoue que je n'y ai même pas pensé… - Mais elle, y avait pensé… Y. H.