La direction déléguée du commerce de Touggourt, en collaboration avec un nombre important d'entreprises économiques, a organisé, hier, à la salle des conférences de la commune de Tibesbest une journée d'étude portant sur le thème "La promotion de la compétitivité". Cette journée, placée sous le thème "la qualité de nos produits et leur compétitivité est la protection pour notre économie", a été marquée par plusieurs communications thématiques animées par des universitaires et des experts dans le domaine. La première intervention a été axée sur la compétitivité provenant principalement de la qualité du produit. L'intervenant, Khaled Hamrouni, gérant d'une entreprise et consultant en développement des PME, a mis en exergue trois critères en rapport avec le produit, à savoir la qualité, le prix et le coût. Selon M. Hamrouni, l'entreprise peut maîtriser ses coûts tout en faisant de la qualité. L'orateur affirme que "la qualité ne se décrète pas, mais c'est une décision stratégique impliquant d'abord le top management de l'entreprise qui est fait à partir de la base". Et de poursuivre : "Pour que la qualité soit durable, il faut adopter le système d'assurance qualité. Ce système efficace donne beaucoup d'assurance aux clients, aux personnels et aux actionnaires. Pour régir, cette relation s'impose les normes et le passage à la certification des systèmes de management de la qualité. La qualité ne s'improvise pas, elle est soumise à des procédures. Le plus essentiel dans la qualité est d'enregistrer, de savoir ce qu'on fait, de le comparer à des références, de le corriger et d'essayer de faire mieux." Et de récapituler que "l'entreprise doit satisfaire le client, être compétitive et se conformer aux règles universelles". Il ajoutera à la fin que "la certification est encouragée par les pouvoirs publics en accordant des aides et des incitations financières par le Trésor public au profit des entreprises publiques voulant adhérer au programme de la mise à niveau et aux actions de certification de leur système management qualité". La seconde communication s'est focalisée sur "l'environnement que doivent avoir les entreprises pour faire face à la crise". L'orateur, Lazhar Ben Djriou, P-DG d'une société de fabrication de matériaux de construction et membre du conseil national consultatif de la PME, dira que "l'entreprise doit se diversifier pour libérer l'économie nationale, atteindre l'autosatisfaction et réduire la facture de l'exportation". Et de souligner que concernant la région de Touggourt, "les opérateurs économiques doivent axer leurs efforts sur deux domaines essentiels, à savoir la fabrication des matériaux de construction, notamment la brique, et la production de la datte, tout en essayant de conquérir le marché international". Concernant les dattes, M. Ben Djriou indiquera que "80% de nos dattes sont exportées en Afrique sous forme brute. Il faut créer ces PME qui permettront de mettre en valeur ces dattes et les exporter sous un label algérien". Au sujet de la PME, M. Ben Djriou soutiendra qu'"elle est la colonne vertébrale de l'économie nationale surtout celle de la sous-traitance qui est créatrice d'emplois et est un soutien pour l'industrie. Il faut la développer et lui créer un environnement propice pour qu'elle puisse répondre aux besoins du pays". À la fin de cette rencontre, les participants ont dressé une série de recommandations telles que l'encouragement des entreprises productrices de qualité en les aidant à adopter le système assurance qualité, consommer et mettre en valeur le produit local, faire bénéficier les entreprises des études et recherches universitaires et compter sur la main-d'œuvre qualifiée. Ammar Dafeur