Lors de l'inauguration de la seconde ligne de la cimenterie d'Aïn El-Kebira, le ministre a évoqué le dossier Peugeot dont la validation doit, selon lui, satisfaire aux conditions de l'Etat algérien. Lors d'une visite de travail qu'il a effectuée, ce jeudi, dans la wilaya de Sétif, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a procédé à la mise en service de la deuxième ligne de production de la société des ciments d'Aïn El-Kebira (SPA CAEK), située au nord-est de la wilaya. La mise en service de cette deuxième ligne, dont les travaux de réalisation ont duré 33 mois, va permettre une production supplémentaire de 2 millions de tonnes par année et créer 1 500 postes d'emploi dont 350 directs. Cette opération va aussi permettre à la société des ciments d'Aïn El-Kebira de produire 3 millions de tonnes de ciment par an. Le ministre a affirmé que l'objectif recherché est d'atteindre une production supplémentaire estimée à 5,5 millions de tonnes lors du lancement de la cimenterie d'Adrar en mars et celle de Chlef en octobre prochain. Abdeslam Bouchouareb a affirmé, dans ce sens, que l'Algérie se dirige vers l'autosuffisance, et donc vers l'exportation, à partir de cette année, du surplus de ciment vers l'étranger, tout en indiquant que la préparation, en vue d'aménager des plateformes à cet effet au niveau des ports, est en cours. Par ailleurs, à la zone industrielle de Sétif, le ministre a effectué une halte au niveau du projet de construction d'une unité de production de pneumatiques. Sur les lieux, le ministre a indiqué que cette unité, d'une capacité de production de deux millions d'unités par an pour un marché national qui nécessite six millions d'unités, permettra de passer à la sous-traitance destinée à l'industrie automobile, tout en précisant que cette année sera celle de la sous-traitance vu les mesures incitatives proposées aux investisseurs par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances 2017. Pour la production du phosphate, le membre du gouvernement a tenu à préciser qu'actuellement, l'Algérie a réalisé son autosuffisance avec une production d'un million de tonnes et le surplus de cette quantité sera exporté vers l'étranger. Il a, en outre, affirmé la création de 22 zones industrielles, tout en rappelant les facilitations accordées par l'Etat pour encourager les investisseurs et prendre en charge leurs doléances, notamment celles liées au foncier industriel. Dans ce cadre, le ministre a menacé les faux investisseurs, tout en indiquant que toutes les assiettes foncières mises à leur disposition sans être exploitées seront récupérées. Le ministre a, par ailleurs, évoqué le projet de l'usine de montage de véhicules de la marque française Peugeot en précisant qu'il n'y a pas volonté de bloquer ce projet, mais que les parties doivent se soumettre aux conditions de l'Etat algérien. Réfutant la similitude avec le dossier Renault, Bouchouareb a insisté sur cette condition pour que le projet Peugeot voie le jour. Il s'agit, entre autres, du lancement d'une gamme complète du constructeur et non pas d'un seul modèle. A. LOUCIF