L'Autorité palestinienne et les formations palestiniennes s'orientaient, hier, au Caire vers un accord sur la poursuite de l'accalmie dans les attaques et attentats anti-israéliens, le plus important groupe armé, le Hamas, souhaitant désormais rejoindre la vie politique. Ce dialogue, qui rassemble les treize principaux mouvements palestiniens, doit couronner près de deux mois d'accalmie aux cours desquels les groupes armés palestiniens ont observé une trêve de facto alors qu'Israël s'est gardé de mener des opérations d'envergure dans les territoires palestiniens. Le dialogue entamé mardi dans la capitale égyptienne “doit aboutir à un accord” sur l'accalmie et les conditions de sa poursuite, a déclaré le porte-parole du Hamas, Mohamed Nazzal, aux journalistes. Le porte-parole a souligné l'atmosphère positive des réunions et salué les propos du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui, dans son allocution d'ouverture, avait insisté sur le dialogue démocratique “seule alternative pour réaliser l'union nationale palestinienne”. “Il est clair que nous aboutirons à un accord sur une accalmie”, a affirmé un membre de la délégation du Fatah, Samir Macharaoui. La réunion du Caire “prouve au monde que nous aspirons à une ère nouvelle où règne la paix et où la paix remplace la violence”, a ajouté le général Souleimane mardi soir. Même le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, qui avait récemment qualifié la trêve avec Israël de “repos du guerrier”, a opté pour une approche pragmatique, jugeant une prolongation de l'accalmie nécessaire pour que le peuple palestinien puisse “reprendre son souffle”, selon une source participant au dialogue. Le Hamas veut “donner une chance” à M. Abbas, pour qui l'accalmie et la stabilité dans les territoires palestiniens sont susceptibles de pousser la communauté internationale à multiplier ses pressions sur Israël pour l'amener à “alléger les souffrances du peuple palestinien et à se diriger vers une reprise des négociations politiques”, selon cette même source. Souhaitant rejoindre la vie politique palestinienne, le Hamas est tout particulièrement attentif au deuxième point à l'ordre du jour des discussions du Caire, a encore indiqué cette source. Ce point porte sur la définition des mécanismes qui permettront aux groupes d'opposition palestiniens de participer aux prises de décision politiques, a affirmé cette source. Des divergences subsistent cependant entre le Hamas et le Fatah sur le degré de représentativité des organisations palestiniennes dans les instances politiques des territoires palestiniens. R. I./Agences