Résumé : Manel tente de rassurer sa belle-sœur. Cette ancienne parenthèse dans la vie de son frère n'est plus qu'un lointain souvenir. Ramzi saura remettre les pendules à l'heure et éloigner cette intruse. Amel n'est toujours pas rassurée. Néanmoins, elle se sentit plus ou moins soulagée. Un silence s'installe entre elles durant quelques secondes. Manel l'interrompt enfin pour demander : - Quand vas-tu passer à la maison Amel ? Nous serions tous heureux de te revoir. Nazim ne cesse de demander après toi. - Dès que j'aurais un moment. Peut-être demain... - Parfait, nous pourrions discuter plus amplement. Heu... Pas un mot sur cette affaire à ma mère, Amel. Elle en sera malade. - Ne t'en fais pas. Elle n'en saura rien. Comment va-t-elle ? - Bien, elle est allée rendre visite à une amie. Ramzi ira la récupérer en fin de soirée. - Embrasse-là bien en attendant que je sois parmi vous demain. - Je t'attendrai impatiemment Amel. Encore une fois, je t'en supplie, tire un trait sur ce qui s'est passé. - D'accord Manel. Et merci pour tout. Elle raccroche et se sentit un peu plus légère. Manel avait su la rassurer. Elle soupire, un parfum familier flottait dans l'air... Un parfum qui lui rappelle le petit billet que Ramzi avait laissé à son intention à la réception de son hôtel, à Constantine. Elle repense alors à toutes leurs sorties, aux dîners en tête à tête, à son dernier vol qu'elle a effectué avec lui et à son regard ardent lorsqu'il est venu demander sa main. Que de souvenirs ! En un laps de temps très court, Amel avait vécu les plus belles journées de sa vie. Un homme tel que Ramzi, on n'en rencontre pas tous les jours. Son esprit divague un moment, puis sa mère vint aux nouvelles : - Alors ma fille, comment te sens-tu ? - Un peu mieux. - Ramzi est parti ? - Oui, depuis un moment déjà. - Pourquoi ne l'as-tu pas retenu pour le dîner ? Ton père aurait été heureux de le revoir... - Une autre fois peut-être. Il a des choses à faire pour ce soir. Sa mère remarque son air préoccupé : - Tu es sûre que ça va mieux Amel ? - Oui, je vais mieux, rassure-toi maman. Elle ébauche un sourire et poursuit - Ramzi aussi n'a pas cessé de s'inquiéter pour moi de l'après-midi. - Il y a de quoi ! Regarde-toi donc un peu. On te prendrait pour un cadavre ambulant... - J'ai encore pris de l'aspirine. Toute à l'heure tu me prépareras une bonne tisane. Sa mère la contemple un moment avant de demander : - Tout va bien avec ton fiancé ? - -Bien sûr... Pourquoi cette question maman ? - Ton anxiété est contagieuse ma fille... Ne me caches-tu pas quelque chose ? - Mais non maman. Que vas-tu chercher encore ? - Je me disais que peut-être un petit malentendu entre vous deux a mis tes nerfs à vif...Cela arrive dans tous les couples tu sais. Et même aux plus vieux... Amel sourit : - Comme à toi et papa... - Oui. Nous nous disputons pour n'importe quelle futilité. Puis, nous finissons toujours par nous réconcilier et faire la paix. Les affres de l'existence nous stressent et nous poussent à devenir souvent belliqueux. Mais cela fait partie de la vie. On n'y peut rien... (À suivre) Y. H.