Résumé : Amel accepte de dîner avec son prétendant et s'empresse de lui donner sa réponse. Ramzi est heureux de la voir enfin prendre une décision. Il ne reste plus qu'à informer la famille. Amel lui apprendra qu'elle avait déjà parlé de lui à sa mère, et que cette dernière lui avait demandé de se méfier. Il fronce les sourcils. - De moi ? - Pas spécialement. Plutôt de tous les hommes volages. - Tu me prends encore pour quelqu'un de volage ? - Quand je lui ai parlé du métier que tu exerces, elle a sursauté. - De quoi a-t-elle donc peur ? - Ma mère a toujours été méfiante d'un tas de choses dans sa vie. Avec l'âge, elle l'est devenue davantage. Tu comprends. Elle est comme une mère poule pour nous. - Je comprends. Mais il faudra qu'elle sache aussi que je ne suis pas ce qu'elle croit. - Elle le saura lorsque tu te présenteras pour demander ma main. - Que dirais-tu du week-end prochain ? - Déjà ! C'est dans... - Trois jours. Je sais. Mais ne dit-on pas qu'il faut battre le fer pendant qu'il est chaud ? Pourquoi attendre davantage Amel ? Nous nous aimons et nous ferons mieux de hâter notre union. J'ai beaucoup de choses à te faire découvrir. Tu n'aimerais tout de même pas me faire encore languir ! Amel relève la tête dans un geste de défi. - C'est bon. Tu pourras te présenter le week-end prochain. - Parfait. Voilà qui me soulage un peu. - Un peu ? - Oui, un peu, puisque la partie n'est pas encore entièrement jouée. - Tu veux parler de mes parents ? - Oui, bien sûr. Peut-être qu'ils... - Qu'ils quoi ? - Qu'ils te destinent à quelqu'un de mieux que moi ? Amel sourit. Lui a-t-elle passé ses angoisses ? Si c'est le cas, tant mieux. Il saura ce qu'elle avait enduré. - Viens toujours demander ma main et tu verras, lui lance-t-elle avec désinvolture. Elle avait maintenant entièrement le droit de le taquiner à sa guise. Ramzi est désormais son futur mari. À cette pensée, elle se sentit si légère qu'elle aurait voulu se lever et danser autour des tables environnantes. Elle va bientôt être la femme d'un homme extraordinaire. Un homme qui a su faire vibrer son cœur et lui a fait découvrir des sentiments jusque-là inconnus pour elle. Elle se remet à manger. Ramzi découpe un morceau de viande et le lui tend. Elle le prend et se met à le mastiquer tout doucement. Elle regarde le jeune homme et il esquisse un sourire. - Nous nous complétons, Amel, tu vois. - Il le faudra bien si on doit vivre ensemble. Il sort un écrin de sa poche et l'ouvre avant de le lui tendre. - Pour m'excuser de ma gaffe de tout à l'heure. Amel dépose sa fourchette pour contempler un magnifique bracelet finement travaillé et surmonté d'un pendentif en forme de cœur. Une merveille ! - Oh Ramzi ! C'est trop beau ! Je ne pourrais accepter un tel cadeau. - Si tu le refuses, je conclurai que tu ne m'as pas pardonné. - Mais... Te pardonner quoi ? (À suivre) Y. H.