Le ministre des Affaires religieuses a rappelé les mesures prises par le gouvernement en vue de récupérer les mosquées. Ghoulamallah a eu droit à un véritable prêche sur le halal et le haram version islamiste. Le député Rahoui Kheirdinne est revenu sur ce qui semble être le nouveau cheval de bataille de cette mouvance, à savoir le phénomène d'évangélisation et de christianisation de certains Algériens. Une question qu'il a improvisée avant de lire la véritable interpellation écrite sur le statut et la défense de l'imam et des mosquées qui font l'objet de vols. Retour de la mosquée à sa vocation Dans sa réponse, le premier responsable des Waqfs a rappelé les nombreuses mesures prises par les autorités pour mettre fin à la mainmise de certains milieux sur les mosquées. “L'analyse des évènements qu'a connus le pays a prouvé que c'est la vision erronée de certaines franges de la société du rôle des mosquées qui a abouti à la fitna au nom de l'islam”, estime l'orateur. Et d'ajouter que cette vision a fait croire à certains que ce lieu de culte a remplacé les écoles, les tribunaux et autres institutions de l'Etat. Résultat : la mosquée s'est transformée en un lieu de bataille et d'attaque. Il fallait donc prendre des mesures pour récupérer les mosquées et les réorienter vers leur vocation initiale. Le ministre des Affaires religieuses rappellera les décisions prises dans le cadre d'une décision ministérielle commune. La nouvelle carte définit les conditions de construction et de fonctionnement de ces lieux. “Même l'ouverture des mosquées pour la prière du vendredi a été soumise à une autorisation ministérielle.” Les autorités, poursuit l'orateur, ont également adopté une batterie de mesures en direction de l'imam. Promu au rang de premier et unique responsable de la mosquée, l'imam bénéficie d'une formation et de quelques primes. Le député Ahmed Fadhel interpellera le ministre des Affaires religieuses sur la position de son département face au trafic des passeports du pèlerinage. Relevant d'abord que sur les 120 000 à 130 000 postulants, seuls 32 000 sont choisis dans le cadre du tirage au sort, M. Ghoulamallah s'en lave les mains et renvoie la balle au département de l'Intérieur et des Collectivités locales concerné par cette question. Retour aux mosquées avec deux autres questions. Le député Abdennasser Oum Hanni s'interroge sur le refus de baptiser une mosquée à Bordj Bou-Arréridj du nom du défunt martyr de la cause palestinienne Cheikh Yacine. “Baptiser les mosquées aux noms de chahid et musulmans arabes est un sujet qu'on a pas encore ouvert. Nous ne voulons pas en faire un terrain de concurrence entre les partis politiques”, s'est-il contenté de dire. Transports : pas de compagnie privée pour l'heure Le premier responsable du département des Transports a été interpellé sur la situation de son secteur et ses nombreuses lacunes, notamment pour le transport aérien et le sort de la compagnie nationale. En y répondant, M. Maghlaoui a d'abord rappelé les nombreux dégâts qu'a subis son secteur durant la dernière décennie. Toutefois, “de nombreuses améliorations ont été enregistrées dans le cadre de la nouvelle politique”. Pour ce qui est de la compagnie Air Algérie, le renouvellement de sa flotte sera achevé d'ici 2005. Trois années est la moyenne d'âge avancée par le ministre. Et d'ajouter que le but de son département est de permettre à la compagnie de retourner à sa vocation initiale, à savoir le transport. Quant aux autres prestations telles que la maintenance, la restauration, le catering… elles seront prises en charge par d'autres structures. L'orateur citera également la création d'une société chargée du transport interne. “Le fait de disposer de capitaux ne peut permettre à lui seul de lancer des compagnies. Cette question n'est pas à l'ordre du jour, les efforts sont focalisés sur la restructuration de la compagnie nationale”, dira M. Maghlaoui à propos de l'ouverture au privé. À propos de privé, le ministre pense qu'il est grand temps d'accentuer le contrôle du transport urbain privé en vue de garantir une meilleure prestation des services. “Nous comptons mettre de l'ordre dans le secteur. Nous vous ferons des propositions dans ce sens”, promet M. Maghlaoui. M. B.