Les villageois de la petite bourgade d'Ath Oualvane (commune de Saharidj, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Bouira) crient leur désarroi face à la détérioration qui affecte leur patelin, perché à plus de 1000 m d'altitude. Ces citoyens, qui ont récemment protesté devant le siège de leur APC, réclament entre autres le raccordement de leur village à l'eau potable, le renforcement des structures de jeunes, ainsi que l'aménagement des routes qu'ils disent impraticables. Concernant l'épineux problème du raccordement au réseau AEP, bon nombre de villageois ont souligné le fait que plusieurs demandes ont été faites auprès des services concernés, dans l'hypothétique espoir d'une réhabilitation du réseau, en vain. Selon quelques citoyens interrogés sur le sujet, les autorités de la wilaya s'étaient pourtant engagées à accélérer les travaux de raccordement en eau potable via le barrage Tilesdit, sis dans la commune de Bechloul. Autre point soulevé par ces villageois, celui des carences en matière d'aménagement urbain. "Nous sommes marginalisés ! Notre village accuse de grands manques en matière d'aménagement urbain. Voyez par vous-même, rien n'est fait afin d'améliorer notre quotidien. Les autorités locales nous ignorent tout au long de l'année. Nos conditions de vie ne cessent de se dégrader", explique Omar, un habitat dudit village. Outre le manque d'aménagement urbain qui caractérise ce village, c'est l'éclairage public qui est quasi inexistant. D'ailleurs, ces habitants n'ont pas hésité à faire part de leur inquiétude vis-à-vis de cette situation jugée grave. En effet, selon eux, à la tombée de la nuit, Ath Oualvane est dans l'obscurité totale, faute de lampadaires en bon état de marche, ou pis encore, de leur inexistence pure et simple dans certaines ruelles. Ces dernières se retrouvent désertées par les habitants et se transforment en repères pour brigands en tout genre. En outre, le CW 98, reliant cette localité au hameau d'Illiten et à tant d'autres localités de cette municipalité, se trouve dans un état lamentable sur plus de 10 km. Ces témoignages traduisent le désarroi et la peine des villageois d'Ath Oualvane, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre fin à ce calvaire qui n'a que trop duré. R. B.