C'est avec une satisfaction remarquable qu'a été accueilli le bilan présenté par le porte-parole de la délégation des arches, Bélaïd Abrika, à l'occasion du meeting animé jeudi dernier par la CADC au théâtre Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. L'assistance, venue nombreuse à l'occasion, répondait avec des tonnerres d'applaudissements à l'annonce de chaque décision prise par le comité de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Des décisions que Bélaïd Abrika considère comme “les plus importantes de la période post-indépendance de l'Algérie”. D'emblée d'ailleurs, Abrika expliquera que la signature de l'accord global de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur est en soi une reconnaissance par le pouvoir de sa responsabilité dans les évènements tragiques de la Kabylie. “Ce sont des décisions historiques que le pouvoir n'a jamais prises depuis 1962”, dira-t-il avant d'énumérer tous les autres acquis “d'ordre politique” arrachés dans le cadre de ce dialogue tels que l'engagement du pouvoir à traduire les gendarmes responsables des assassinats commis en Kabylie devant les juridictions civiles, l'élaboration d'un statut particulier aux victimes du Printemps noir, l'intégration du 12 janvier parmi les dates fériées et le retour au week-end universel, Abrika rappellera également à l'occasion les revendications qui ont trouvé satisfaction dans le cadre du protocole d'accord sur les incidences, et qui a permis aux commerçants de la région de bénéficier d'une amnistie fiscale et aussi l'annulation des poursuites judiciaires pour environs 500 personnes, la réintégration d'une centaine de travailleurs licenciés dans le cadre du mouvement citoyen, la prise en charge du contentieux avec Sonelgaz et surtout la libération des détenus de plusieurs régions dont ceux de Ghardaïa, Ben Aknoun et autres. À propos de Mohamed Benchicou, Abrika dira que la délégation continuera toujours d'exiger sa libération. Quant à la question des “indus élus”, il réaffirmera qu'il devra intervenir d'un jour à l'autre. Le porte-parole de la délégation des archs a annoncé également à l'assistance que le Chef du gouvernement s'est engagé à prendre en charge le point 4 de la plate-forme d'El-Kseur à savoir le départ des gendarmes des régions de kabylie mais sans donner toutefois aucun détail précis sur cette question. Pour les autres questions, Abrika se contentera de dire qu'“il y aura des questions qui seront réglées dans quelques semaines, d'autres dans quelques mois et d'autres encore qui nécessitent plusieurs années”. À propos de l'avancement du dialogue, Abrika dira que lors de la dernière rencontre, le comité a abordé le chapitre démocratique du document de mise en œuvre et que des résultats importants seront annoncés prochainement. Dans son intervention, l'orateur a tenu également à répondre à ceux qu'il a qualifiés de “détracteurs du mouvement citoyen”. Le FFS, qui continue de refuser le retrait de ses élus, a fait objet de sévères critiques à l'occasion. S. L.