Le président élu, Donald Trump, est devenu hier le 45e président des Etats-Unis, succédant à Barack Obama, en promettant, entre autres, dans son discours, de "rendre à l'Amérique sa grandeur" et que maintenant ce sera "l'Amérique d'abord". Sur les marches ouest du Capitole, à Washington DC, Trump a prêté serment lors d'une cérémonie grandiose à laquelle ont assisté des centaines de milliers d'Américains qui se sont massés sur le National Mall, la grande artère qui traverse Washington DC pour assister à l'événement. Cette cérémonie a été, toutefois, marquée par des manifestations hostiles à Trump, virant dans certains quartiers de Washington à l'affrontement entre la police et quelques centaines de manifestants cagoulés qui s'en sont pris aux vitrines des magasins, comme l'ont montré les chaînes de télévision locales. La capitale américaine a été quadrillée par un important dispositif sécuritaire qui a coûté près de 100 millions de dollars. Environ 28 000 agents du Secret service et des Forces de sécurité américaine y ont été déployés. "Tout commence aujourd'hui, le mouvement continue, le travail commence" avait écrit Trump sur son compte Tweeter peu avant son investiture. "À compter de ce jour, une nouvelle vision va gouverner notre pays. À compter de ce jour, ce sera l'Amérique d'abord", a lancé un Trump qui a promis lors de la campagne électorale de sortir des traités internationaux de libre-échange et une nouvelle politique étrangère. "Nous allons suivre deux règles simples : acheter américain, embaucher américain", a-t-il ajouté. Donald Trump s'est également engagé à ce que sa présidence montre la voie pour l'Amérique et pour le monde "pour des années", lors de son discours d'investiture. Donald Trump a appelé à une "nouvelle fierté nationale" qui "pansera les divisions". Dans un discours politique combatif d'une quinzaine de minutes, M. Trump a promis de "renforcer les vieilles alliances et d'en forger de nouvelles", tout en déplorant que depuis des années l'Amérique a "subventionné les armées d'autres pays", sans dire à quels Etats étrangers il faisait référence. Le président Trump (70 ans) a également rompu avec les dogmes républicains en affichant sa volonté de trouver un terrain d'entente avec la Russie et en promettant de revoir la politique américaine envers l'Otan. L. M./Agences