Plusieurs associations, syndicats, ligues des droits de l'Homme, dont les Laddh, la Ladh, le Comité de solidarité aux travailleurs, le Comité national pour la défense des droits des chômeurs, le Conseil des lycées d'Algérie, les associations Djazaïrouna des victimes du terrorisme, SOS disparus, RAJ, Acda, Tharwa n'Fadhma n'Soumer, le Café littéraire de Béjaïa, ainsi que des militants "autonomes" ont créé, le 13 janvier dernier, le Forum social algérien (FSA). Dans leur "déclaration d'Oran", parvenue ce jeudi à la rédaction, les membres de cet "espace pluriel" ont mis en avant les "mêmes valeurs et principes" qu'ils partagent, à savoir "la cause de la citoyenneté, de la démocratie, des libertés et des missions d'intérêt général et collectif de la société civile et des mouvements sociaux". Ils ont également informé que la création du FSA est le résultat de différentes rencontres entamées depuis près de 4 mois, à Béjaïa, à Alger et à Oran, qui ont permis l'élaboration et l'adoption d'une "charte" consacrant "les principes" du forum. Dans leur communiqué, les membres fondateurs ont précisé que les "alternatives" proposées visent notamment le "libre exercice" de la citoyenneté, la responsabilisation et l'autonomisation, "l'égalité citoyenne" devant la loi, ainsi que la non-soumission aux "forces du marché sauvage, ultra-libéral et non régulé" et le respect des droits humains. Ils ont signalé qu'ils "ne mandatent aucune partie, ni individuelle ni collective, pour être ou se prétendre porte-parole du FSA". Le forum milite pour "l'instauration d'un Etat de droit, de démocratie et de justice sociale", le respect des droits humains et des libertés individuelles et collectives, le respect de la diversité et de l'identité algérienne "dans sa pluralité", et l'égalité entre les sexes. Il veillera aussi sur le respect des droits des migrants et luttera contre "toute forme de racisme et de xénophobie". Comme il s'opposera à la "vision totalitaire" et à "l'usage de la violence". Le FSA défendra l'environnement et le "partage équitable" des ressources naturelles, et aura son mot à dire sur la construction d'une "Afrique des peuples" intégrant le Maghreb des peuples, l'intégration de "la dimension méditerranéenne", la "promotion" des valeurs de justice, de paix, de tolérance, de transparence et d'indépendance, de même que celles du Forum social mondial. Parmi les autres principes, l'aide à "l'initiation d'actions associatives et civiques" concernant le développement durable et les problèmes d'avenir, la désignation des représentants du FSA lors des réunions internationales. Dans leur déclaration, les fondateurs ont lancé un appel aux acteurs du mouvement associatif et citoyen, pour les rejoindre, afin "de renforcer et de rendre possible le changement démocratique et social", en insistant sur le respect de "l'autonomie" de chaque membre du forum. L'organisation des activités du forum se fera par un "comité de coordination", sans exclure la participation "ponctuelle" des représentants de partis politiques, des organisations gouvernementales et des parlementaires, qui doivent respecter "la teneur et les engagements" de la charte. Hafida Ameyar