Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, n'écarte pas l'idée d'une participation de son parti au gouvernement si les citoyens le veulent et placent sa formation politique parmi les premiers sur la liste des vainqueurs des prochaines élections législatives. S'exprimant lors d'un point de presse tenu hier en marge d'un meeting de son parti organisé à la salle Sennani-Saïd de Boumerdès, M. Menasra a précisé que la participation de son parti au gouvernement dépend des résultats obtenus lors de ces élections législatives. "Si le peuple nous donne confiance, en nous plaçant parmi les premiers lors de ces élections, on ne peut pas le contredire puisque le peuple nous demande de gouverner, mais dans le cas contraire, je ne vois pas pourquoi participer à un gouvernement", a affirmé Menasra. Pour le premier responsable du FC, "c'est à la lecture des résultats qu'on va trancher la question de notre participation au gouvernement. C'est la meilleure manière de respecter l'avis et la décision du peuple qui va certainement tracer une nouvelle carte électorale et politique", a déclaré Menasra, ajoutant qu'il prenait acte des engagements du ministre de l'Intérieur qui a assuré que les élections seront libres, démocratiques et transparentes. "La période que nous traversons mérite une réconciliation entre le peuple et les urnes, il appartient au gouvernement de nous rassurer mais avec des actes sur la transparence et la régularité des élections", a affirmé Menasra. Pour lui, le meilleur moyen de gérer cette conjoncture difficile, c'est justement de laisser le libre choix au peuple. Il a évoqué l'exemple de la gestion des intempéries par l'armée nationale, alors que cette mission devrait relever des élus. "Si on avait laissé le peuple choisir librement ses élus et si on avait donné des prérogatives réelles à ces derniers, on n'en serait pas là", a-t-il indiqué. Sur le devenir de son parti et l'alliance avec le MSP, il dira que le "nouveau MSP" verra le jour officiellement en mai 2018. "Un congrès extraordinaire consensuel aura lieu en mai 2017 pour l'intégration du Front du changement au sein du MSP, à l'issue duquel il sera installé une direction tournante qui va gérer cette période de transition jusqu'à mai 2018, date de la tenue d'un congrès ordinaire qui va consacrer la naissance du "nouveau MSP". Pour Menasra, cette fusion, qui sera graduelle, va réellement commencer ces jours-ci avec l'élaboration de listes communes pour les législatives avant qu'elle ne soit scellée définitivement l'année prochaine. Les instances dirigeantes du MSP et du FC, notamment les conseils consultatifs, ont entériné déjà cet accord de fusion. Commentant le rôle de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, Menasra dira que cette commission, de par les prérogatives et les missions qui lui sont fixées, ne peut pas assurer la transparence de ces élections. M. T.