Soufflant le chaud et le froid dans ses premiers actes, la nouvelle administration US a lancé des avertissements à Pékin sur les conflits territoriaux en mer de Chine, tout en calmant le jeu avec les autres alliés des Etats-Unis, notamment l'Otan. En effet, alors que son porte-parole, Sean Spicer, assurait que Washington "protégerait ses intérêts" dans les eaux "internationales" de mer de Chine méridionale où Pékin contrôle des îles disputées, le ministre américain de la Défense, James Mattis, réaffirmait à son homologue britannique Michael Fallon que l'engagement des Etats-Unis envers l'Otan était "inébranlable". À l'approche de la visite vendredi de la Première ministre britannique Theresa May sera le premier dirigeant étranger à rencontrer le nouveau président américain Donald Trump, le chef du Pentagone "a insisté sur le fait que les Etats-Unis et le Royaume-Uni jouiront toujours d'une relation exceptionnellement proche, visible dans nos liens en matière de défense qui sont le socle de la sûreté américaine", selon Jeff Davis, le porte-parole du ministère US de la Défense. Ce dernier a également souligné que James Mattis "a aussi insisté sur l'engagement inébranlable des Etats-Unis envers l'Otan", pour calmer la tension car pendant sa campagne électorale, le président républicain avait estimé que l'Alliance atlantique était "obsolète". Dans cette optique, James Mattis s'est également entretenu par téléphone avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg "pour reprendre contact et discuter du rôle-clé joué par l'Otan dans la sécurité transatlantique". Selon le communiqué du Pentagone, le nouveau ministre américain "voulait passer cet appel à son premier jour complet en fonctions pour renforcer l'importance qu'il attache à l'Alliance". Cherchant donc à apaiser la tension avec ses alliés européens, la nouvelle administration US hausse par contre le ton avec Pékin, au sujet des différends territoriaux en mer de Chine. "Si ces îles sont en fait dans les eaux internationales et ne font pas proprement dit partie de la Chine, nous ferons en sorte de défendre les (intérêts) internationaux pour qu'ils ne soient pas sapés par un autre pays", a averti Sean Spicer, lors de son premier point de presse à la Maison-Blanche. Merzak T./Agences