L'impact de la crise porte surtout sur le profil de formation. En temps de crise, ce qui est priorisé, c'est la formation sur les métiers générateurs de profits. La crise financière qui frappe l'Algérie n'est pas un obstacle au développement de la formation continue en entreprise. Bien au contraire, un tel contexte est de nature à booster ce créneau, ont indiqué les représentants de certaines écoles de formation, hier, lors d'une conférence de presse organisée par l'agence 3C, consacrée à la présentation des éditions 2017 des salons nationaux du recrutement et de la formation, sous la thématique : "L'emploi et la formation pour booster le développement économique." La 4e édition du Salon national de la formation continue et par apprentissage aura lieu les 6, 7 et 8 février 2017 au palais de la culture Moufdi-Zakaria d'Alger. L'agence 3C prévoit également l'organisation d'un Salon régional de la formation et de l'emploi du 13 au 15 mars prochain au centre culturel de l'APC à Sétif. Par ailleurs, la 11e édition de Salon national du recrutement se tiendra du 18 au 20 avril 2017 à l'Office Riadh El-Feth à Alger. "Si certains pensent que la situation difficile que traverse actuellement l'économie nationale constituerait un obstacle à l'essor de ces deux domaines intimement liés que sont la formation et le recrutement, pour notre part, en tant qu'organisateur de ces évènements, nous restons convaincus qu'il existe tellement d'opportunités pour les entreprises qu'il s'agit juste de dénicher", a affirmé Dr Ali Belkhiri, commissaire du Salon national de la formation continue, de la formation par apprentissage et du recrutement. "Certains secteurs économiques échappent à l'emprise des contrecoups de la crise et notre objectif est, précisément d'aider à créer ce lien nécessaire entre l'offre et la demande afin de contribuer à l'émergence de partenariats bénéfiques pour les différentes parties en action", a-t-il ajouté. Les trois salons se veulent êtres un carrefour de rencontres entre les entreprises et administrations en quête de compétences et de nouvelles recrues, écoles et organismes de formation, et les personnes à la recherche d'un emploi, d'un stage ou d'une formation. La crise financière ne devrait pas impacter les budgets alloués par les entreprises à la formation continue de leurs employés. Pour Patrick Micheletti, "cette crise peut, au contraire, être une excellente opportunité pour une entreprise de se développer à l'international", soulignant la nécessité de construire le partenariat entre l'entreprise et les organismes de formation. Le Dr Ali Belkhiri a rappelé que les pouvoirs publics ont mis en place un Fonds national pour le développement de l'apprentissage et de la formation continue (Fnac), un outil d'investissement dans le monde de la formation au sein du secteur économique, contribuant à bâtir un éventail de qualifications requises pour répondre aux nouvelles exigences des emplois. Ce fonds est alimenté par la taxe de la formation professionnelle continue et la taxe d'apprentissage auxquelles sont soumis les employeurs à l'exception des institutions et administrations publiques. Ces taxes, qui sont de 1% de la masse salariale annuelle chacune, ne sont exigibles que lorsque l'employeur n'a pas réalisé d'effort de formation, au moins égal à 1% de cette masse salariale, dans chacun des deux modes de formation. Pour les représentants des écoles, les entreprises n'ont pas taillé dans leur budget de formation. L'impact de la crise porte surtout sur le profil de formation. En temps de crise, ce qui est priorisé, c'est la formation sur les métiers générateurs de profits. Tous s'accordent à dire que "la formation continue est une absolue nécessité en période de crise". Belkhiri a indiqué que la précédente édition du Salon national de la formation continue a enregistré plus de 2 000 visiteurs. Plus de 1 600 responsables d'entreprise ont visité le salon. Environ 200 entreprises ont développé des partenariats avec des écoles de formation. M. R.