Les étudiants en médecine dentaire de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont battu le pavé hier matin depuis leur faculté à Hasnaoua jusqu'au siège de la wilaya en passant par la rue Lamali-Ahmed qui longe le CHU Nédir-Mohamed. Cette marche de protestation s'est ébranlée vers dix heures depuis l'entrée principale de la faculté de médecine et tout au long du parcours, les étudiants scandaient des slogans pour exiger que les promesses déjà avancées par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique soient tenues. "Nous sommes des médecins dentistes et nous voulons que notre statut de médecin soit respecté. Nous avons eu l'engagement du ministère de tutelle depuis 2011, et nous exigeons que cette promesse soit respectée. Nous exigeons notre statut de médecin et nous nous battrons de toutes nos forces pour arracher notre droit qui est tout à fait légitime", nous dira un manifestant non sans évoquer les conditions de travail et de formation peu motivantes dans lesquelles exercent les étudiants en chirurgie dentaire. "Nos conditions de travail et de formation sont lamentables et ce n'est un secret pour personne ! Nous n'avons rien entre les mains et nous travaillons avec le minimum de matériel et d'appareillages dentaires", a-t-il renchéri. Pour un autre manifestant : "Nous avons eu, récemment, une rencontre avec une délégation du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique où nous avons exprimé nos doléances mais, à ce jour, rien de concret n'a été décidé. Nous exigeons des réponses claires et non des promesses. Il faut signaler que même le PV que nous avons reçu et ce qui a été élaboré à l'issue de cette rencontre n'a aucun trait avec nos revendications. Nous réclamons, notamment, la révision de notre programme pratique en internat où nous demandons cinq stages d'internat au lieu de deux, et ce, pour bénéficier d'une formation complète. Nous voulons sortir de l'université en tant que médecins dignes de ce nom et avec une formation complète !". Il est à souligner que dans une plateforme de revendications adressée au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ces étudiants en médecine dentaire réclament, entre autres, le glissement de la catégorie 13 à la 16, la révision du programme pratique de la 6e année, l'ouverture de nouvelles spécialités, l'augmentation du nombre de postes et la revalorisation de la bourse en cycle clinique. En dernier, il est à préciser que cette action entre dans le cadre d'un mouvement national des étudiants en médecine dentaire. K. Tighilt