"C'est aux Libyens de décider ce qui est bon pour eux. La communauté internationale ne devrait que soutenir ces décisions", a affirmé le maréchal Khalifa Haftar dans des déclarations publiées hier par le Journal du Dimanche. Il demande à la communauté internationale de laisser les Libyens gérer seuls leurs affaires, tout en se disant prêt à une alliance avec les Américains et les Russes. Epinglant au passage l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU en Libye, l'Allemand Martin Kobler, qui tente depuis un an d'asseoir l'autorité du Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj à Tripoli, Khalifa Haftar a souligné : "Les Libyens n'aiment pas Kobler. Ils l'appellent le diable." "La communauté internationale ne comprend pas la réalité de la situation. Elle dispose d'informations erronées et s'appuie dessus pour prendre des décisions inapplicables, mauvaises", a-t-il martelé. Ceci étant, il a confirmé une prochaine rencontre avec son rival, le Premier ministre Fayez al-Sarraj, seul reconnu par la communauté internationale, en indiquant être disposé à le rencontrer à "une condition : que sa tripotée de courtisans n'ait rien à dire." "Ceux qui soutiennent le Gouvernement d'union nationale sont très peu nombreux et ne sont intéressés que par l'argent", a-t-il lancé. Sur un autre plan, il assuré que "si la Russie et les Etats-Unis se rapprochent dans le but d'éradiquer le terrorisme, cela peut nous aider. Nous allons serrer la main aux deux. Nous nous allierons à eux", en référence à Donald Trump. Quant à la France, Khalifa Haftar dira : "La France soutient politiquement des acteurs qui n'ont aucun pouvoir. Mais ça nous ira si nous recevons de l'aide en termes d'information et de renseignement." Merzak T.