La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré, hier à Pékin, que Washington envisageait “d'autres options” vis-à-vis de la Corée du Nord, si Pyongyang ne revenait pas à la table des négociations sur son programme nucléaire. Si le régime de Kim Jong-Il refuse de négocier, “alors, bien entendu, il nous faudra envisager d'autres options”, a déclaré la chef de la diplomatie américaine, sans préciser lesquelles. “Tout le monde est conscient qu'il existe d'autres options dans le système international”, a ajouté Mme Rice, lors d'une conférence de presse, en référence à la possibilité d'imposer des sanctions à la Corée du Nord, notamment devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le régime stalinien “aura un problème, non seulement avec les Etats-Unis, mais aussi avec le Japon, la Corée du Sud, la Chine et la Russie, s'il continue sur la même voie”, a averti la secrétaire d'Etat qui effectuait en Chine la dernière étape d'une tournée dans six pays d'Asie. Elle s'est toutefois voulu rassurante en déclarant que les Etats-Unis n'avaient “aucune intention d'attaquer” la Corée du Nord. “Nous sommes prêts à réfléchir à ses besoins énergétiques. Nous espérons que la Corée du Nord comprend que (la négociation) est le seul moyen de répondre à ses besoins”, a encore dit Mme Rice. “Les pourparlers à six sont le moyen pour qu'une péninsule coréenne dénucléarisée devienne une réalité”, a également réaffirmé la chef de la diplomatie américaine. Mme Rice a ainsi ménagé les efforts de Pékin, qui a déjà organisé trois séries de ces pourparlers dans la capitale chinoise, sans parvenir à dénouer la crise provoquée à l'automne 2002 par la reprise du programme nucléaire de Pyongyang.