Les résidents de la cité universitaire du 8-Novembre-71 de Constantine sont, depuis quelques jours sur des charbons ardents, lorsque l'un de leurs camarades a été blessé, samedi dernier, à l'arme blanche au cours d'une altercation avec un agent de la cité. Ils ont barricadé, bloqué la voie rapide menant à l'aéroport Mohamed-Boudiaf avec des pneus brûlés, perturbant ainsi la circulation des heures durant. Cette confrontation n'a pas été du goût des étudiants qui multiplient les mouvements de contestation contre ce qu'ils qualifient de pure “hogra”. Mais, cette fois-ci, selon des témoins oculaires, la faute serait partagée. En effet, un étudiant qui avait demandé à changer le contenu de son repas devra y renoncer parce que l'agent responsable en service ce jour-là a refusé de satisfaire sa demande. À la sortie en fin de soirée, il sera surpris par un groupe de résidents — dont l'étudiant en question — qui vont le rouer de coups. Pour se défendre, l'agent brandira un couteau devant ses agresseurs pour les en dissuader, mais il blessera l'un d'eux à la main. C'est ainsi que les étudiants vont faire une démonstration de force en bloquant pendant des heures, et jusque très tard dans la nuit, la route qui relie la cité Kouhil-Lakhdar à la cité de Aïn El-Bey. Ce n'est qu'après de longues négociations avec les responsables de la cité U qu'ils finiront par rejoindre leurs chambres. L. N.