Résumé : Karima regrettait d'avoir suivi les élans de son cœur pour épouser Farid. Ce dernier tente de rallumer la flamme de son amour pour lui. Afin de lui démontrer son attachement, il lui montre un acte de propriété. Ils auront bientôt leur appartement. Il se met à manger, tandis que sa femme se mettait au lit. - N'éteins pas la télé, il y a un match que je ne veux pas rater. - Baisse alors le son, moi je dois dormir, demain j'ai des compositions. Farid baisse le son et change de chaîne. Il termine sa pizza et allume une cigarette, puis se met à réfléchir au rendez-vous du lendemain avec la jeune handicapée. Elle s'appelle comment déjà ? Ah oui, Lamia-Sara. Le lendemain, et comme à ses habitudes, Farid n'ouvre les yeux que vers la mi-journée. Il s'habille hâtivement, puis entrouvre la porte de sa chambre et scrute le hall d'entrée. Ses beaux-parents étaient en train de déjeuner dans la cuisine, et il entend Feriel rire avec sa grand-mère. Il se faufile alors sur la pointe des pieds pour sortir discrètement. Il ne voulait point se faire repérer par son beau-père, qui n'aurait pas mâché ses mots à son encontre. La journée s'annonçait assez chaude. Le jeune homme décide de flâner à travers la ville. Il voulait réellement acheter une peluche pour sa fille ; et cette fois-ci, il avait assez d'argent dans les poches. Il repense au chauffeur de la veille, et se met à rire intérieurement en se rappelant son air effaré. Pauvre bougre. Il n'oubliera pas de sitôt son aventure et ne s'amusera plus jamais à prendre des clients pour des courses nocturnes. Farid s'arrête devant un magasin de jouets et remarque un koala en peluche noir et blanc dans la vitrine. Feriel venait de boucler ses trois ans la veille. Il se rappelle ce détail et fait envelopper la peluche dans du papier cadeau. Il jubile déjà en imaginant le bonheur de sa fille, lorsqu'elle découvrira le cadeau de son cher papa. Il ressort du magasin et refait le chemin en sens inverse pour rentrer "chez lui". Il sourit à cette pensée. Il n'était pas chez lui, mais il le sera bientôt avec la bénédiction de Houria. Il sonne à la porte de l'appartement, et Karima lui ouvre. - Tiens ! Tu rentres tôt aujourd'hui, lui lance-t-elle d'un air ironique. - Je vais ressortir tout de suite. Il lui montre le paquet dans ses mains. - Je viens remettre son cadeau à Feriel. - Tu as acheté un cadeau pour Feriel ? Avec quels moyens donc ? - Tu as bien vu que j'avais de l'argent sur moi, hier soir. Tu ne t'en rappelles donc pas ? - Si. Mais je veux savoir d'où vient cet argent, Farid. Il secoue la tête d'un air désolé. - Tu ne me fais toujours pas confiance. Hein ? Pourtant, tu sais bien que je loue de temps à autre le studio. - Certes. Mais jusqu'à hier, je n'ai jamais senti ne serait-ce que le parfum de ce rendement. Farid pousse un soupir. - Et pourtant. Et pourtant je t'ai montré un acte de propriété. - Tu veux dire qu'avec l'argent de la location, tu as pu acheter un appartement ? - Bien sûr. Pourquoi donc avais-je serré les cordons de la bourse ? (À suivre) Y. H.