L'Union nationale des étudiants algériens (Unea) en appelle à l'intervention"en urgence" de la tutelle, dans le but de remettre de l'ordre au sein de cette université et surtout éviter une année blanche. Dans une déclaration rendue publique, l'Unea de Bouira interpelle le ministre de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique sur le "mutisme complice" du recteur de l'université Akli-Mouhend-Oulhadj, tout en l'accusant d'être "partie prenante" dans la crise que traverse cette université. Dans sa missive, l'Unea dénonce "de la manière la plus énergique" ce qu'elle juge comme étant des "dérives" de la part de ce responsable. Ce dernier est accusé par ce syndicat "d'avoir clos les portes du dialogue et d'afficher un mépris manifeste à l'égard des étudiants". "Les étudiants vivent dans la misère et la précarité les plus absolues", dénonce l'Unea dans sa requête et souligne également que les responsables de l'université de Bouira "continuent encore et toujours à faire la sourde oreille, malgré nos alertes répétées". Un peu plus loin, les rédacteurs de ce communiqué tirent la sonnette d'alarme au sujet de "l'immobilisme du rectorat", qui serait, selon eux, à l'origine du marasme dans lequel végète l'université de Bouira. "Les étudiants ne savent plus comment faire pour éviter l'année blanche, et ce, à cause du recteur et ses plus proches conseillers, qui ont clos toutes les portes du dialogue avec les organisations estudiantines", dénoncent-ils. En outre, les membres de l'Unea de Bouira remettent en cause la gestion du DOU et dénoncent les "fausses promesses" de ce responsable. "On nous a promis le transport, on nous a également promis une meilleure prise en charge des conditions d'hébergement. Mais à ce jour, rien n'a été concrétisé", déplorent-ils. Enfin, l'Unea en appelle à l'intervention "en urgence" de la tutelle, dans le but de remettre de l'ordre au sein de cette université et surtout éviter une année blanche.