Plusieurs départements sont paralysés par des mouvements de grève depuis le début de l'année universitaire. L'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira est paralysée par un mouvement de grève. Les cours sont suspendus depuis des semaines. Des départements sont fermés, et ce, depuis le début de l'année universitaire. Initiées par des organisations estudiantines, dont l'Union générale des étudiants libres (Ugel), plusieurs facultés sont paralysées par les grèves récurrentes. Les étudiants ont été empêchés d'accéder aux salles de cours. Leur scolarité est sérieusement perturbée. Regroupés autour d'un comité autonome, des étudiants ont décidé d'organiser une assemblée générale pour débattre, non seulement des problèmes dans lesquels se trouvent les différentes facultés, mais surtout pour dénoncer les agissements de l'Ugel, qui s'est illustrée par ses initiatives qualifiées d'arbitraires. Son emprise suscite l'inquiétude dans le campus, où les étudiants, et même des professeurs, redoutent des conséquences graves. La tension s'est accrue entre les étudiants. A l'université Akli Mohand Oulhadj, les responsables sont incapables de prendre des décisions sans l'aval ou la concertation des membres de ces organisations. Il a fallu attendre deux mois pour que le recteur de l'université intervienne sous la pression des étudiants et débatte enfin des doléances exprimées par la communauté estudiantine. Plus de 800 étudiants, ainsi que les doyens des facultés, ont pris part à une rencontre tenue récemment. Les intervenants ont dénoncé, à l'unanimité, les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent les départements. Ils ont soulevé surtout le problème de l'absence d'encadrement pédagogique. Citant le cas du département de génie électrique, les étudiants ont déploré l'absence d'enseignants. «Nous sommes livrés à nous-mêmes. Nous avons réclamé le renforcement de notre département en enseignants, mais notre demande n'a pas été prise en charge», a-t-on regretté. Par ailleurs, c'est la dégradation des conditions de sécurité qui refait surface au sein du campus universitaire Akli Mohand Oulhadj. Les étudiants dénoncent l'insécurité. Des personnes étrangères circulent sans que les agents de sécurité interviennent, déplore-t-on. Des dépassements, parfois graves, ont été signalés au niveau des facultés. Des cas d'agressions à l'arme blanche ont été enregistrés, a-t-on témoigné. «Ce qui s'est passé en avril dernier, à l'occasion des festivités du Printemps berbère, témoigne parfaitement du laisser-aller de l'administration», regrette un membre du comité autonome de l'université de Bouira. Tout comme ils ont appelé l'administration à reconnaître ledit comité et dénoncé au passage les initiatives qualifiées d'anarchiques de la part des organisations satellitaires, appelant à la grève, en utilisant parfois la force pour empêcher les étudiants d'accéder aux salles de cours. Notons que parmi les revendications principales énumérées par l'Ugel figure l'amélioration des repas et du transport. Le recteur de l'université a déclaré au sujet du manque d'encadrement pédagogique que ce problème a été soulevé à la tutelle, tout en rassurant l'ensemble des étudiants que les portes du dialogue sont ouvertes.