En 15 ans d'existence, l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira n'a jamais été aussi perturbée que durant cette année. L'administration, pour sa part, s'est "illustrée" par son incapacité à mettre fin à ces grèves à répétition, mais aussi par son manque flagrant de communication. En effet au rythme où vont les choses, le spectre de l'année blanche n'est pas à exclure, et les étudiants commencent à s'inquiéter. Et pour cause, au lieu de commencer à préparer leurs examens du premier semestre, les étudiants n'ont toujours pas entamé les cours. Les syndicats estudiantins imposent leur diktat à l'administration, laquelle souffre terriblement d'autorité. Avant-hier et pour la deuxième journée consécutive, les étudiants de la faculté des sciences et sciences appliquées ont paralysé l'ensemble de l'université afin d'exiger la réintégration de l'ensemble des étudiants exclus par le Conseil pédagogique. Outre ces grèves à répétition, la violence gagne le campus et les cités universitaires à Bouira. À la fin de novembre, des étudiants affiliés aux syndicats Ugel, Unea et Ugea ont carrément tabassé trois étudiants du Collectif autonome des étudiants libres, qui voulaient "casser" la grève imposée par les trois syndicats. Pis encore, trois étudiantes résidantes au niveau de la cité U Kebal-Aïcha, ont été violentées le 28 novembre dernier par des étudiants qui seraient affiliés à l'Ugel. Le recteur de l'université a-t-il réagi ? Non, du moins publiquement. Ce recteur, installé le 28 août dernier, a, selon toute vraisemblance, échoué à remettre de l'ordre dans cette université. En attendant, la situation reste des plus chaotiques. R. B.