La Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (Cgata) a répondu, hier, dans un communiqué, dont Liberté détient une copie, au SG de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui avait porté des accusations graves à son encontre. En effet, le patron de la Centrale syndicale UGTA avait, pour rappel, qualifié les syndicats autonomes, notamment le Snapap, de "traîtres". Dans sa déclaration sous forme de mise au point, rendue publique hier, la Cgata qualifie les propos de Sidi-Saïd de "graves dérives", qui peuvent, selon ce syndicat, être interprétés comme de la diffamation et entraîner des poursuites judiciaires. Autrement dit, la Confédération pourrait intenter un procès contre Sidi-Saïd pour diffamation. Mieux encore, en réagissant à la récente adhésion du Cgata au CSI (Confédération syndicale internationale), laquelle a été vivement critiquée par le patron de la Centrale syndicale, allant jusqu'à accuser sa présidence de "chienne" au service, selon lui, du lobby juif, la Cgata affirme que l'UGTA de ce même Sidi-Saïd est, selon elle, au service de la CSI. "Pour pouvoir critiquer la CSI, il faudrait que vous-même (Sidi-Saïd, ndlr) cessiez d'être adhérent à ce syndicat. Or, nous affirmons que vous l'êtes toujours et ce, depuis 15 ans, et que vous continuez à percevoir des milliers de dollars versés par la CSI", accusent les rédacteurs de la déclaration. Toujours dans le chapitre des accusations, la Cgata qualifie le SG de l'UGTA de "professionnel du double langage", qui serait, selon elle, un habitué des "vulgarités verbales". À titre indicatif, la Cgata est composée du Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap), du Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (Sess), du Syndicat national des postiers (Snap), du Syndicat autonome algérien des travailleurs des transports (Saatt) et du Syndicat national des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg). R. B.