Depuis le dépôt officiel de la liste des candidats pour les législatives du 4 mai prochain, le climat politique, au sein du FLN de Tiaret, est gagné par une confusion inédite que les observateurs les plus avertis qualifient de "fronde locale". Des prises de positions par-ci et par-là, des rencontres en catimini pour certains et des coups bas pour les autres. Ainsi, chacun y va avec ses stratégies avec, pour objectif, de mettre à nu la confection de ladite liste, conduite par l'actuel ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, et, selon certaines impressions, émaillée de bien de surprises. Cependant, plusieurs militants sont montés au créneau pour porter un doigt accusateur en direction de la commission des candidatures, à l'image de ceux de Frenda qui ont observé la semaine dernière un sit-in devant le siège de la kasma, de Sougueur et de Ksar Chellala, considérées comme les plus grandes daïras de la wilaya. Cette hémorragie, qui était prévisible, a gagné, durant la matinée de ce samedi, le siège de la wilaya où la regrettable échauffourée, qui avait éclaté entre les opposants et ceux qui cautionnent la démarche, s'est soldée par la mort du militant Bouriah Mansour, un cadre des finances en retraite et ex-élu à l'APC de Tiaret, victime d'un arrêt cardiaque, et pas moins de six blessés. Suite à cet incident, et selon certaines indiscrétions, Djamel Ould Abbes, secrétaire général du parti, se serait dépêché à Tiaret dans la soirée de samedi pour présenter ses condoléances à la famille du défunt et, du coup, tenter de calmer les esprits. Dans le même sillage, la direction de la sûreté de wilaya a réagi, ce dimanche, par le biais d'un communiqué transmis à la presse soulignant que la mort de feu Bouriah n'a aucun rapprochement avec ce qui s'est passé entre les militants. Le même point de vue est partagé par les responsables du parti au niveau local, dont le mouhafedh et le P/APW, cousins du défunt, ainsi que certains militants et autres citoyens. Un candidat que nous avons abordé nous a révélé que des tractations ont été entamées bien avant la confection de la liste et véhiculées par des grabataires qui se disent intouchables au sein du parti et qui n'ont pas vu leurs noms parmi les candidats. Par ailleurs, autant souligner que, comme un effet de contagion, l'opposition se resserre davantage autour de cette liste décriée par la plupart des militants et des citoyens qui ne cessent d'exprimer leurs avis sur les réseaux sociaux comme ce jeune qui s'est dit surpris de voir Tahar Hadjar mener la liste des candidats alors qu'il n'a jamais mis les pieds à Tiaret depuis des années. Néanmoins, il s'agit maintenant de voir, avec le temps et de façon concrète, l'aboutissement que prendra ce dossier et la réaction de la centrale du FLN qui agira certainement de façon à faire dissiper la grisaille. R. SALEM