"L'UE suit la situation des prisonniers de Gdeim Izik depuis leur arrestation", a répondu la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à l'eurodéputé Joao Ferreira, qui l'interpellait sur les conditions de détention de ces prisonniers. Elle a également affirmé que l'UE "exprime constamment ses préoccupations" au sujet des accusations de mauvais traitements et d'impunité dans le cadre de son dialogue politique avec le Maroc. Federica Mogherini a révélé que des représentants de la délégation de l'UE à Rabat rencontrent régulièrement des membres du Conseil national marocain des droits de l'homme (CNDH) pour s'enquérir de la santé des prisonniers et des conditions de leur détention. Elle a ajouté que "des réunions à cet égard ont également eu lieu avec l'Association sahraouie des victimes de violations des droits de l'homme (ASVDH)". La chef de la diplomatie européenne a réitéré, à cette occasion, le soutien de l'UE aux efforts déployés par le Secrétaire général de l'ONU pour "parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui garantira l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d'arrangements conformes aux principes et aux buts de la Charte des Nations unies". Selon les ONG de défense de droits de l'homme, 25 civils sahraouis, connus sous le nom du "Groupe de Gdeim Izik", ont été jugés à Rabat par un tribunal militaire, bien qu'ils soient des civils, et cela en violation du droit international. Accusés d'avoir formé une organisation criminelle ayant pour but de commettre des actes violents contre les forces de l'ordre marocaines, certains d'entre eux ont été condamnés à 20 ans de prison et d'autres à l'emprisonnement à perpétuité. Selon Human Rights Watch, ils ont été reconnus coupables en grande partie sur la base de confessions obtenues par la police sous la torture. Merzak T./Agences