L'Union européenne (UE) a exprimé ses "préoccupations" à l'égard de la situation des droits de l'Homme au Maroc, notamment dans le domaine de la liberté d'expression et de la presse, la liberté d'association et de réunion ainsi que la détention dans les prisons. "L'UE exprime ses préoccupations au sujet des questions relatives aux droits de l'Homme dans le cadre de notre dialogue politique régulier avec les autorités marocaines, et en particulier dans le cadre du sous-comité des droits de l'Homme, la démocratie et la gouvernance", a écrit la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans sa réponse samedi aux eurodéputés Juan Carlos Girauta Vidal et Javier Nart qui l'interpellaient sur l'expulsion du Maroc en septembre dernier de l'avocat espagnol Luis Mangrané Cuevas au moment où il s'apprêtait à se rendre dans les territoires sahraouis occupés. La Haute représentante de l'UE aux affaires étrangères et la politique de sécurité a assuré, à ce titre, que l'Union "suit de près la situation des droits de l'Homme au Maroc", notamment par le biais de sa délégation à Rabat qui est en contact permanent avec les organisations de la société civile, les défenseurs des droits de l'Homme, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et la Délégation interministérielle des droits de l'Homme (DID). "La question du respect de la liberté d'association et de réunion, la liberté d'expression et des conditions de la détention dans les prisons marocaines sont régulièrement soulevées dans le cadre de notre dialogue politique, en particulier dans le cadre du sous-comité des droits de l'homme, la démocratie et la gouvernance", a-t-elle encore assuré dans sa réponse à ces eurodéputés qui dénonçaient la suspension par le gouvernement marocain des activités de l'ONG Human Rights Watch.