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Un assainissement à la portée des pouvoirs publics
Traitement des eaux usées
Publié dans Liberté le 16 - 03 - 2017

La réussite dépend de la volonté politique des pouvoirs publics. Contrairement aux déchets ménagers et assimilés, la collecte et le traitement des rejets des eaux usées sont moins tributaires de comportements sociaux mais de la planification, de l'aménagement et de la mobilisation de moyens largement à la portée des autorités.
En ce début de l'année 2017 et à l'approche de la saison estivale, la question du traitement des eaux usées qui polluent les oueds, les nappes souterraines et se déversent dans la mer avec des conséquences sur la vie marine, le tourisme et la santé publique, est revenue à plusieurs reprises dans l'actualité. Pour se limiter aux faits et déclarations qui ont fait les titres de la presse, on peut citer que, samedi 29 janvier 2017, le directeur de l'industrie et des mines d'Alger, Hammou Benabdellah, a indiqué à l'APS que "seulement un tiers des unités industrielles activant dans la wilaya d'Alger sont dotées de stations d'épuration des eaux usées". Quelques jours plus tard, le 4 février, c'est autour de la direction des forêts et de la ceinture verte de la wilaya d'Alger de déclarer que "près de 80% des entreprises industrielles ont installé des stations d'épuration des eaux usées", ajoutant que "sur un total de 140 entreprises industrielles, près de 80% ont répondu favorablement aux avis de la wilaya d'Alger appelant à cesser la pollution des eaux du lac de Reghaïa en procédant à l'installation de stations d'épuration des eaux usées". Le 6 mars, Issad Rebrab, le patron du groupe Cevital, a annoncé qu'il est prêt à financer le projet de construction d'une station d'épuration mis en discussion lors d'une rencontre organisée par l'association des Amis de la Faculté de médecine de Béjaïa en partenariat avec les associations Nemla, Aït Aïssa, les Amis de Gouraya et Thafat n'Laaziv. Les promoteurs de l'initiative entendent faire de la capitale des Hammadites, qui accueille un nombre record d'estivants chaque année, "un exemple de propreté et d'hygiène". Passons sur les incohérences ou les approximations des déclarations des autorités en charge du sujet pour la wilaya d'Alger, ce n'est pas l'objet de fond de cet article.
Quel est l'enjeu ?
Le maillage en stations d'épuration des eaux usées des sources de rejets répond en premier lieu à l'amélioration du cadre de vie en général et à la préservation de l'environnement, car les rejets domestiques et surtout industriels sont à la fois des facteurs de nuisances, des vecteurs de transmission de maladies, des agents du déséquilibre écologique et de la perte de la biodiversité. Dans notre pays, la concentration urbaine et industrielle le long de la bande littorale génère en fin de parcours des pollutions multiples sur les plages et dans le milieu marin sans compter la détérioration des itinéraires suivis (oueds, ruisseau, rivières...) et les infiltrations dans les nappes souterraines. Mais pour un pays en proie à un sévère stress hydrique, appelé à s'aggraver avec le réchauffement climatique, les eaux usées traitées peuvent soulager l'allocation de la part d'eau affectée à l'agriculture ou pour la recharge des nappes souterraines pour aider à leur renouvellement. Pour toutes ces raisons, notre pays ne peut faire l'économie de la construction d'un dispositif performant dans le domaine.
Petit panorama
Le nombre des stations d'épuration des eaux usées en Algérie atteindra 272 unités à la fin du quinquennat 2015-2019 contre plus de 166 actuellement, a déclaré l'ancien ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, le 6 juillet 2015, à l'occasion à la mise en service de la deuxième tranche de la station d'épuration de Baraki, à l'est d'Alger. "Alger parviendra à un taux zéro rejet dans la nature à la fin du quinquennat", avait-il ajouté. Mais cette communication par des chiffres bruts ne révèle pas la réalité des retards accumulés dans ce domaine. Le 21 février 2017, à l'occasion de sa visite à Mostaganem, le ministre, en poste, des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a indiqué que 2400 points noirs de rejet de déchets et des eaux usées et industrielles polluant le littoral ont été recensés au niveau national. Le moins que l'on puisse dire est que les citoyens que nous sommes se perdent entre une communication qui se propose de mettre l'accent sur l'effort de l'Etat qui prendrait à bras-le-corps la construction de stations d'épuration et une autre, deux ans plus tard, qui semble souligner les carences pour probablement des besoins de sensibilisation et de mobilisation des moyens. Dans les faits, la vérité est entre les deux. Mais dans tous les cas, l'intervention du ministre des Ressources en eaux et de l'Environnement renseigne sur l'ampleur des efforts à entreprendre dans le taux de raccordement aux réseaux d'assainissement et dans le traitement des eaux usées, une fois collectées, pour effectivement se rapprocher de ce "zéro déchet" dans ce domaine.
L'amélioration est possible
La visite de M. Ouali à Mostaganem renseigne sur les retards mais aussi sur le fait que l'amélioration est à portée de nos moyens. Durant cette halte, il a donné le coup d'envoi de l'aménagement de l'oued Aïn Sefra sur une bande de 5,2 km (dans la ville), il s'agit de la création de berges, d'espaces verts, d'aires de jeux, de passages pour piétons, de structures de détente et des bassins d'eau (le curage a été déjà effectué dans une précédente opération).
La réhabilitation de cet oued permettra de mettre fin aux odeurs nauséabondes pour envisager la reconversion du site en espace de repos et de détente. "Le ministre a insisté sur le nécessaire lancement, dans les prochains jours, d'un programme d'urgence pour raccorder des douars de l'est de la wilaya au réseau d'assainissement et recenser toutes les terres agricoles avoisinant ces stations pour les alimenter en eau après leur traitement", a rapporté l'APS. Les efforts sont donc aussi en amont.
Les deux projets de stations d'épuration que le patron de Cevital est prêt à financer à Béjaïa vont dans le même sens. Ici, comme pour l'achèvement de l'aménagement de l'oued Aïn Sefra, la réussite est tributaire de la volonté politique des pouvoirs publics à aller jusqu'au bout en associant toutes les compétences et les moyens du pays, d'autant que, contrairement aux déchets ménagers et assimilés, la collecte et le traitement des rejets des eaux usées sont moins tributaires de comportements sociaux mais de la planification, de l'aménagement et de la mobilisation de moyens largement à la portée des autorités.
R. S.


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