Le rééchelonnement du remboursement des crédits contractés par les micro-entreprises en difficulté financière se fera sous certaines conditions. L'offre de facilitation émane du ministre des Finances, Hadji Baba Ammi. Elle a été évoquée en marge des assises nationales sur la micro-entreprise. Baba Ammi a détaillé qu'il y aura des contacts qui seront lancés entre le jeune entrepreneur en difficulté et sa banque. Et qu'il va y avoir des études au cas par cas, mais que l'opération (de rééchelonnement) se fera sous trois conditions. Il s'agit, précise-t-il, de la disponibilité des équipements financés par la banque, c'est-à-dire qu'ils ne soient pas vendus par l'entreprise, que le dossier ne soit pas transféré vers le Fonds de garantie des PME et que le jeune entrepreneur engage réellement des efforts pour conforter son entreprise. Selon lui, ces difficultés de remboursement des crédits sont dues principalement à des lacunes dans la maîtrise de la gestion par ces jeunes entrepreneurs. Dans son allocution prononcée lors de ces assises nationales sur la micro-entreprise, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé le rééchelonnement du remboursement des crédits contractés par cette catégorie d'entreprises pour résoudre leurs problèmes de liquidités. Nous n'allons pas vous donner de l'argent, nous allons juste vous aider à rapporter de l'argent par vous-mêmes, a-t-il dit. Il a fait savoir que la totalité des crédits alloués, à travers les différents mécanismes de soutien aux jeunes, avait atteint quelque 681 milliards de dinars, soulignant que les retards dans le remboursement des crédits ne représentait que 19%. L'Etat, a souligné le Premier ministre, continuera d'apporter son aide aux porteurs de projets et de renforcer les capacités des petites entreprises, notamment celles activant dans les secteurs à haute valeur ajoutée ou ceux s'inscrivant dans la chaîne de valeur mondiale, à l'instar des technologies de l'information et de la communication, de l'industrie mécanique et l'agroalimentaire. Le président de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, Kheireddine Hamel, intervenant, hier, à l'occasion des premières assises nationales sur les petites entreprises tenues à Alger, a souligné, lui, que l'organisation qu'il dirige œuvre à la création d'un environnement entrepreneurial adapté à la dynamique économique en cours. Le contexte économique actuel exige, dit-il, la mobilisation de toutes les forces vives du pays, notamment les compétences scientifiques diplômées des universités et instituts supérieurs pour contribuer efficacement au renforcement du développement et de la diversification de l'économie nationale. Hamel a précisé que la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs veut contribuer à créer davantage d'entreprises. Il est question aujourd'hui d'atteindre les 300 000 petites entreprises dans les domaines générateurs de valeur ajoutée à l'économie nationale. Autres chiffres : plus de 1,2 million d'entreprises ont été créées dans le cadre du renforcement de l'aide aux jeunes promoteurs, dont 368 000 dans le cadre de l'Agence nationale de soutien de l'emploi des jeunes (Ansej), près de 786 000 autres dans le cadre de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem) et, enfin, 139 000 au titre de la Caisse d'assurance-chômage (Cnac). Youcef Salami