Résumé : Karima surprend son mari avec Gamra et lui fait toute une scène. Craignant la réaction de quelques voisines, qui étaient au courant de ses manigances avec cette dernière, Farid suivra docilement sa femme pour rentrer à la maison. Karima jette un coup d'œil furieux à son mari. Pour éviter une autre scène, ce dernier s'esquive dans l'appartement et se dirige tout droit vers sa chambre. Feriel dormait, la peluche serrée dans ses bras. Karima la couvre d'un drap avant d'aller s'asseoir sur le lit, tandis que Farid se débarrassait de son blouson. Il vient se mettre à côté de sa femme et lui entoure les épaules. - Je ne te savais pas aussi jalouse, lui dit-il en ébauchant un sourire. - Tu veux rire ? Moi, jalouse d'une femme pareille ? - Pas spécialement de cette femme. Tu es jalouse, Karima, parce que tu as peur de me perdre. Ce qui me prouve que tes sentiments n'ont pas changé à mon égard. Karima se dégage et le repousse, mais Farid reprend : - J'aimerais te parler de notre appartement. Intéressé tout d'un coup, Karima se redresse. - Notre appartement ? - Oui. Dans quelques jours, on pourra emménager. Le visage de la jeune femme s'illumine d'un grand sourire. - Alors je pourrais d'ores et déjà empaqueter nos affaires ? - Oui, si tu veux, mais avant tout il faut d'abord penser à l'argent. - L'argent ? Elle lève les mains au ciel. - Je t'ai remis mes bijoux et toutes mes économies. - Je sais, ma chérie. Mais moi je veux du liquide. Je ne vais pas payer avec un carnet d'épargne et des bijoux bruts. - Bon. Dis-moi ce que je dois faire ? - Eh bien, c'est simple, vendre tes bijoux et récupérer l'intégralité de tes économies dans ton compte d'épargne. - Bien. Dès demain matin j'irai retirer l'argent, mais pour les bijoux, je crois qu'il sera préférable de les hypothéquer. - Les hypothéquer ? Pour combien de temps ? - Je ne sais pas. Le temps de rembourser tes dettes. Farid se gratte la tête. - Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Penses-tu avoir assez d'argent en les hypothéquant ? - Je vais voir, Farid. Je vais me renseigner auprès de la banque demain - Tu ne travailles donc pas demain ? - Si. Mais je prendrais la journée pour régler nos affaires. Pour cet appartement, je suis prête à tout. - Débrouille-toi alors. J'ai besoin en urgence de cet argent. - On verra, Farid. Ne me bouscule donc pas. - Mais je ne te bouscule pas, ma chérie. Tu n'es pas pressée d'être chez toi et sous ton propre toit ? (À suivre) Y. H.