Ils étaient nombreux à prendre part, hier, à la cérémonie organisée à Tassaft Ouguemoun, à l'occasion du 58e anniversaire de la mort du colonel Amirouche et de son compagnon d'armes Si El-Haouès, le 28 mars 1959, à Djebel Tameur, au sud de Boussaâda. Bien que cette année encore, des figures historiques connues pour leur proximité avec le colonel aient manqué à l'appel, car n'étant plus de ce monde ou clouées au lit, le carré des martyrs du village s'est révélé trop exigu pour contenir tous les citoyens venus prendre part à cet hommage. À l'occasion, le représentant local de la fondation Amirouche-Aït Hamouda a tenu à souligner qu'"Amirouche était simple, et aujourd'hui, on l'évoque alors dans la simplicité absolue". Après un hommage du représentant du wali à tous les martyrs de la Révolution, le représentant de l'ONM de Tizi Ouzou évoquera Amirouche avec beaucoup d'émotion. Le colonel Amirouche qui, a-t-il dit, "avait accompli son devoir d'homme jusqu'à sa mort à Boussaâda", et ce, non sans mettre l'accent sur son envergure nationale. "Je ne l'ai vu que deux fois, en 1958 et en 1959, lorsqu'on allait vers la wilaya I et nous nous sommes séparés au Djurdjura sur le piémont de Haïzar (Bouira), ce fut un nationaliste hors pair", a-t-il encore ajouté. Le président de la fondation Amirouche, le Dr Ameur Mohand Amokrane, a, quant à lui, rappelé que le colonel a été "un rassembleur de tous les responsables nationalistes, qui a pu surpasser toutes les contraintes imposées par la police et l'armée coloniales, d'abord à Ighil Izane (Relizane), ensuite à Alger et en France, pour finalement assurer la sécurité et la logistique au congrès de la Soummam". À l'instar de Si Ouali, un officier de l'ALN, tout le monde a convenu de mettre l'accent sur l'envergure nationale du colonel Amirouche qui insistait sur l'unité des rangs de l'ALN. Pour rappel, Amirouche Ath Hamouda est né le 31 octobre 1926, à Tassaft Ouguemoun, et est mort à l'âge de 33 ans, une légende vivante dans la mémoire collective algérienne. "Son père ne lui aura légué que le prénom, ce prénom qui évoquera une voie pour l'Algérie libre que je résume en quatre mots : la fraternité, l'unité, la liberté et la démocratie", conclut le président de la fondation. Signalons qu'une caravane vers Boussaâda est organisée pour une série d'activités concoctées par les compagnons des colonels Si El-Haouès et Amirouche. LIMARA B.