Contrairement à ce qui a été avancé à l'ouverture des travaux du conseil national du parti, les débats ont porté essentiellement sur les questions d'ordre politique. Le FLN exige une “révision urgente” du code communal et de wilaya. Cette revendication exprimée par le conseil national du parti réuni en session extraordinaire, dimanche dernier, à l'hôtel Sheraton au Club-des-Pins, sous la présidence de son SG Abdelaziz Belkhadem, s'explique par “l'impératif de doter les élus locaux de plus de prérogatives afin qu'ils accomplissent comme il se doit leur mission envers la population qui a voté pour eux”. C'est du moins l'explication que donne Saïd Bouhedja, le chargé de communication et membre du comité exécutif du FLN. Pour notre interlocuteur, les présidents des assemblées populaires communales (P/APC) et les présidents des assemblées populaires de wilaya (P/APW) “n'ont absolument aucune prérogative si ce n'est celle de l'hygiène et l'assainissement dans les mairies”. Sans prérogatives, en effet, il sera difficile aux élus locaux, actuellement en poste, de faire valoir un quelconque bilan leur permettant de prétendre à un deuxième mandat au sein de leurs APC et APW respectives. Sur ce même registre, et s'agissant des assemblées locales en Kabylie, le conseil national du parti de la majorité, qui salue les “efforts et les sacrifices” de leurs élus dans la région, leur demande “de se conformer au devoir national et aux lois de la république”. Mais si la déclaration finale du conseil national refuse de dire clairement les choses, il n'en demeure pas moins qu'il suggère le retrait des élus locaux du FLN de Kabylie. Saïd Bouhedja dira d'ailleurs à cet égard que “nous ne serons pas contre les accords conclus entre le gouvernement et les archs”. L'alliance présidentielle n'a pas été, par ailleurs, en reste des débats suscités à l'occasion du conseil national. Sans donner de précision quant à l'objet de sa déclaration, cette instance recommande qu'il n'y ait pas de “prise de décision individuelle tout en se basant sur le principe de la concertation”. La mise sur pied de mécanismes à même de mettre en œuvre le programme présidentiel sur la base “de cette concertation” au sein de l'état-major de l'alliance présidentielle est, dès lors, revendiquée par le parti de la majorité. Le soutien aux projets présidentiels portant réconciliation nationale et amnistie générale a été également exprimé par le conseil national : “le conseil national soutient l'initiative du président de la république, président du FLN, dans la mise en œuvre de la réconciliation nationale et l'amnistie générale en ce sens que le FLN représente la partie principale dans la scène politique, et qui travaille intensément pour la réussite de ce projet dans l'objectif de combattre définitivement les causes de la crise et instaurer la sécurité et la stabilité au pays”, lit-on dans le communiqué rendu public hier. Au plan organique, le conseil national vient, à l'issue de sa session tenue pour rappel à huis clos, de donner les pleines prérogatives au comité exécutif (ex-bureau politique) afin d'établir la liste définitive de la composante humaine du conseil national (550 membres) et de l'instance exécutive (121 membres). Cette exigence s'explique par une contestation exprimée au sujet de la composante de ces deux instances au lendemain de la tenue du VIIIe congrès bis organisé, pour rappel, les 30 et 31 janvier dernier à la Coupole du 5-Juillet à Alger. Saïd Bouhedja, qui nous expliquera que la composante de l'instance exécutive vient d'être confirmée “avec ses 121 membres”, soulignera dans le même temps que “la confirmation des membres du conseil national est en cours avec la vérification des casiers judicaires de chaque élément”. N. M.