Pour le secrétaire général, le parti va s'associer “à toute initiative à même de mettre un coup d'accélérateur à la concrétisation du programme du président du FLN en évitant les conflits entre les partis”. La session ordinaire du conseil national du FLN ouverte hier à l'hôtel El-Aurassi n'a eu finalement à aborder que deux points à son ordre du jour : le bilan de l'année écoulée et les perspectives de l'année prochaine. Les deux sujets de controverse, en l'occurrence l'“épuration” des instances du parti (conseil national et l'instance exécutive) des militants, ne remplissant pas les conditions statutaires ainsi que les résultats de la commission d'enquête diligentée pour identifier les instigateurs des “tracts” ayant circulé durant la réunion de l'instance exécutive de février dernier, ont été évacués. Et ce, avec l'aval des membres du conseil national qui ont approuvé, à l'unanimité, l'ordre du jour soumis au vote par Abdelaziz Belkhadem. Devant un important parterre militant composé des poids lourds du parti, à l'image des Boualem Benhamouda, El-Hadi Khediri et les ministres FLN présents au grand complet, Belkhadem donnera d'emblée le ton : “Le FLN sera présent en force dans les prochaines échéances.” Cette présence requiert un intérêt particulier du parti aux préoccupations citoyennes, dira-t-il, tout en rappelant l'institution de onze groupes de travail par le FLN. “Les groupes de travail élaboreront la conception du parti par rapport à toutes les questions d'intérêt national pour présenter des alternatives en matière d'éducation, de santé, d'enseignement, de chômage”, notera Belkhadem, avant d'enchaîner sur la situation du front social : “Nous sommes au fait des difficultés des conditions de vie des travailleurs, des retraités et de certaines familles.” “Et que penser alors de la situation des chômeurs qui n'ont même pas de rentrées d'argent ?” se demande-t-il. “Trouver des solutions à ce genre de situation n'est pas impossible et ne relève pas du populisme”, indique le représentant personnel du président de la République pour lequel ces revendications “sont légitimes”. Et de noter que “le fait que la tripartite prenne en charge ce dossier nous a donné raison !” Il précisera juste après que “la revalorisation des salaires aura lieu, il reste seulement à trouver les modalités de sa concrétisation”. Evoquant la révision de la Constitution, il répétera que celle-ci permettra de “soustraire l'ordre constitutionnel à l'imprévu et au circonstanciel”. Expliquant à ce propos que les propositions des groupes de travail rendront leurs conclusions “en temps opportun”, le leader du FLN indiquera qu'une partie de ces conclusions seront remises au “président de la République pour la révision de certaines lois, une autre partie sera remise aux ministres du FLN ainsi qu'au groupe parlementaire”. Evoquant l'alliance présidentielle, le ministre a soutenu l'impératif d'aller vers plus de concertation pour accélérer la mise en œuvre du programme du Président. “Nous allons nous associer à toute initiative à même de mettre un coup d'accélérateur à la concrétisation du programme du président du FLN en évitant les conflits entre les partis parce que le pays a besoin de stabilité politique”, dit-il. La revendication d'une révision urgente du code communal et de wilaya a été également remise au goût du jour par le conférencier. Au plan organique, Belkhadem s'est dit satisfait de l'avancement de la restructuration du parti qui a enregistrée jusqu'à hier l'élection de 822 bureaux de kasma. Au plan international, le patron du FLN est encore revenu sur la glorification de la colonisation : “Le FLN ne ménagera aucun effort pour combattre toute idée positivant le passé colonial français en Algérie et faire face à ceux qui le glorifient. Nous sommes pour un partenariat entre les deux pays fondé sur le respect mutuel, le partage des bénéfices et la souveraineté affirmée”. Les travaux du conseil national seront par ailleurs clôturés aujourd'hui dans l'après-midi. NADIA MELLAL