Résumé : Farid tente d'afficher un air coupable devant sa femme qui l'accuse de les avoir abandonnées elle et Feriel. Il tente de reprendre le dessus, mais elle insiste sur le fait qu'il était la cause de tous ses malheurs. Il l'interrompt : -Tu n'auras plus rien à faire. Désormais, je m'engage à tout prendre en charge moi-même. Heu... déjà que j'ai pris les devants pour cet appartement où nous allons bientôt emménager. Elle relève ses yeux rougis vers lui : - Tu ne me mènes pas en bateau Farid ? - Pourquoi-tu me dis-tu ça, Karima ? Dois-je en déduire que la confiance ne règne plus entre nous, comme tu l'a déjà sous-entendu ? Elle se rassoit sur le lit et passe une main sur son visage boursouflé : - La confiance ? Elle soupire : - La confiance est une chose sacrée dans un couple. Mais chez toi, cela n'avait jamais été le cas. - Vraiment, ma chérie ? - Tu n'as qu'à remettre en cause ton comportement envers moi. Je ne sais pas ce que tu fais de tes journées, je ne sais pas où tu passes ton temps ni avec qui tu es. Je ne sais pas non plus comment tu fais pour acheter de luxueux vêtements alors que tu n'as même pas un salaire. Il se met à rire : - Je les vole dans les magasins. - Qui pourrait me prouver le contra ire ? - Moi, bien sûr. Pardi ! Tu sais que je loue de temps à autre le studio pour quelques étrangers de passage en ville. - Hein ? Tu ne m'as jamais parlé de ça. - Mais si. Rappelle-toi. On en avait déjà discuté lorsque je t'avais proposé d'y emménager et que tu avais refusé. Elle secoue la tête : - Je ne me rappelle pas du tout de cette discussion, Farid. - Alors tu commences à vieillir. Il se remet à rire : - Tu veux vérifier ? - Vérifier quoi ? Que je vieillis ? Il rit encore : -Non. Je te demande si tu veux vérifier pour le studio et... Elle l'interrompt : - Je ne veux rien vérifier. Cependant, puisque tu louais ce studio, pourquoi n'as-tu jamais fait l'effort de me remettre un peu d'argent pour améliorer notre quotidien. Il hausse les épaules : - J'ai fait moi aussi quelques économies pour l'achat de cet appartement. Et même avec ça j'ai dû avoir recours à l'emprunt. Karima se lève et appelle Feriel pour lui donner son goûter. Elle lui tendit un gâteau et un jus : - Mets-toi sur le balcon ma puce, et mange proprement. Lorsque tu auras terminé ton goûter, reviens vers maman pour que je t'essuie les mains et la bouche. C'est bon, ma chérie ? (À suivre) Y. H.