Animant un meeting, hier, à Boumerdès, Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA), a réitéré son appel pour "un vote massif" le 4 mai, afin d'élire un nouveau Parlement d'où découlera "un gouvernement crédible, légitime et fort". Le président du MPA est convaincu que son parti "jouera les premiers rôles", et "réaffirmera sa place de force politique". "Quelle que soit notre divergence, quelles que soient nos idées, on doit participer au vote, le peuple doit sortir en force pour voter", a-t-il appelé, ajoutant que les adeptes du boycott ne présentent aucune autre alternative. "Qu'allons nous faire au lendemain du scrutin si les Algériens boudent les urnes ?", s'est-il interrogé, estimant que cette option conduira, inévitablement, vers une impasse politique. L'ancien membre du gouvernement a voulu sensibiliser l'assistance contre les marches et les manifestations dans les rue en donnant des exemples de ce qui s'était passé dans certains pays voisins et arabes en précisant dans ce cadre qu'"on doit éviter d'aller vers la rue, car on a vu et on a vécu ce que la rue nous a ramené durant les années 1990. Nous avons vu ce que la rue a provoqué en Tunisie, en Libye, en Egypte et en Syrie. Elle provoque la destruction et jamais la démocratie". Benyounès a souligné que "sans la paix et la stabilité, il n'y aura ni démocratie, ni République, ni économie, ni politique". Abordant le volet économique, le président du MPA a mis en avant la nécessité de sortir de la dépendance aux hydrocarbures, avant d'appeler les Algériens à "se retrousser les manches et aller travailler". Pour l'ancien ministre du Commerce, la situation exige de profondes réformes pour venir à bout de la crise. Il cite, comme exemple, le chômage qui frappe de plein fouet les jeunes. Il considère qu'il est anormal que des milliers de jeunes diplômés se retrouvent, après leurs études, sans travail. Cela, a-t-il estimé, est du ressort de l'Etat. "On doit résoudre le problème lié à l'emploi", a-t-il plaidé, avant d'appeler à l'éradication de l'économie informelle. Sur un autre volet, il a rendu un hommage aux services de sécurité, aux patriotes et au chef de l'Etat "pour tout ce qu'ils font pour la préservation et la défense du pays". Nasser Zerrouki